Le 24 mai, dernier, le roi Mohammed VI a été le premier chef d’État étranger à être reçu à l’Elysée, quelques jours à peine après l’élection de François Hollande à la présidence.
A l’issue de cet entretien, le chef de l’État français avait "salué le processus de réforme démocratique, économique et sociale en cours dans le royaume, à l’initiative du roi Mohammed VI". "La France se tient au côté du Maroc dans la voie qu’il a choisie de modernisation économique et d’approfondissement de l’État de droit », avait indiqué l’Elysée dans un communiqué, soulignant que
François Hollande avait . « réaffirmé son attachement à l’amitié entre la France et le Maroc et souligné son caractère exceptionnel grâce aux nombreux liens entre nos deux pays et nos deux sociétés et la volonté commune de construire un espace euro-méditerranéen ».
Au lendemain de l’élection de François Hollande, certains ont soutenu l’idée d’un changement en faveur de l’Algérie, donnant pour preuve que le président français entamera sa première visite au Maghreb par Alger. Mais Rabat avait fait savoir que tout rapprochement entre Paris et Alger ne pouvait être que bénéfique pour le Maghreb. La France étant le premier partenaire dans la région.
Lors de sa visite officielle au Maroc en décembre dernier, le premier ministre Jean-Marc Ayrault est revenu à la charge pour assurer que "Le partenariat entre la France et le Maroc est singulier et n’a rien à craindre d’un dialogue plus étroit entre Paris et Alger".
Interrogé par ailleurs sur le Sahara, un conflit qui oppose Rabat et Alger, le chef du gouvernement français avait répondu que "C’est le plan d’autonomie marocain que nous soutenons. Ce conflit n’a que trop duré. Sa résolution est plus urgente encore dans le contexte des tensions que connaît aujourd’hui la région sahélo-saharienne".