Mahmoud Abbas se tourne vers la CPI après l’échec du projet de résolution à l’Onu
Le président palestinien a promulgué mercredi 20 accords internationaux, dont le statut de Rome, fondateur de la Cour pénale internationale (CPI), au lendemain de l’échec du projet de résolution de l’Onu réclamant le retrait israélien des territoires occupés d’ici 2017.
L’initiative de Mahmoud Abbas pourrait ouvrir la voie à des enquêtes de la CPI sur les crimes commis dans les territoires palestiniens.
Outre cette demande qui permettrait de poursuivre des responsables israéliens devant la justice internationale, M. Abbas a signé 20 autres conventions internationales lors d’une réunion retransmise en direct à la télévision officielle.
Les Palestiniens avaient menacé de rejoindre un certain nombre d’organisations internationales si leur résolution prévoyant un règlement du conflit avec Israël sous un an, puis un retrait les deux années suivantes des territoires qu’Israël occupe depuis 1967.
Les conventions signées par M. Abbas portent notamment sur les "crimes de guerre" et "crimes contre l’humanité", les armes à sous-munitions, la protection des personnes et d’autres domaines susceptibles d’être utilisés dans la future offensive judiciaire que les Palestiniens menacent d’entamer contre des responsables israéliens, notamment après les trois guerres qui ont ravagé la bande de Gaza ces six dernières années.
L’adhésion au tribunal de La Haye, une fois entérinée dans un délai d’environ deux mois, permettrait la saisie de la CPI pour enquêter dans le cadre du conflit israélo-palestinien.
Israël et les Etats-Unis sont fermement opposés à une telle adhésion. Israël a averti mercredi qu’une telle adhésion se retournerait contre les Palestiniens.