Le Maroc se félicite de l’adoption par le Conseil de sécurité de l’ONU de la résolution sur le Sahara
Le Maroc s’est félicité, mardi, de l’adoption par le Conseil de sécurité des Nations unies, à l’unanimité de ses membres, de la résolution relative à la question du Sahara. Par cette résolution, le Conseil de sécurité « confirme, de manière forte et sans ambigüité aucune, la ligne de conduite qui a été la sienne pendant ces dernières années dans le traitement de cette question », souligne un communiqué du ministère des Affaires étrangères et de la coopération (MAEC).
Le communiqué rappelle que le Roi Mohammed VI avait souligné, lors de son entretien téléphonique avec le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, "l’impératif de préserver les paramètres de la négociation tels qu’ils sont définis par le Conseil de Sécurité et de sauvegarder le cadre et les modalités actuels de l’implication de l’ONU".
Au niveau politique, ajoute-t-on, la résolution du Conseil de sécurité "préserve le cadre et les paramètres de la facilitation menée par les Nations unies pour mettre un terme à ce différend régional".
Le Conseil de sécurité souligne "la centralité de la négociation comme seule voie de règlement de ce différend", réitère "la prééminence" de l’Initiative d’autonomie présentée par le Maroc, dont les efforts menés pour son élaboration ont été qualifiés de "sérieux et crédibles" et appelle à des négociations sur la base du "réalisme et de l’esprit de compromis" pour parvenir à une solution politique définitive à ce différend régional, relève le MAEC.
La résolution du Conseil de sécurité insiste, particulièrement, sur "la dimension régionale du différend et interpelle triplement l’Algérie: D’abord, pour s’investir, de manière constructive et directe, dans le processus de recherche de la solution politique", puisqu’elle lui demande, de nouveau, "de coopérer plus pleinement avec l’Organisation des Nations unies et les uns avec les autres et de s’impliquer plus résolument pour mettre fin à l’impasse actuelle et aller de l’avant vers une solution politique", poursuit le communiqué du MAEC.
Par rapport aux responsabilités de l’Algérie quant à "la situation humaine et humanitaire inédite qui prévaut dans les camps de Tindouf", la résolution demande "à nouveau à ce que soit envisagé l’enregistrement des réfugiés dans les camps de Tindouf et encourage le déploiement d’efforts à cet égard".
L’Algérie est, enfin, interpellé au niveau du renforcement de la coopération régionale, puisque le Conseil a reconnu, de nouveau, ‘que la solution politique de ce différend de longue date et le renforcement de la coopération entre les Etats membres de l’Union du Maghreb arabe contribueraient à la stabilité et à la sécurité dans la région du Sahel", souligne la même source.
S’agissant de la dimension humaine, poursuit le communiqué, la résolution met en avant les actions du Maroc en matière de consolidation de la promotion et de la protection des droits de l’Homme, tout en se félicitant "des mesures et initiatives récentes prises par le Maroc pour renforcer les Commissions du CNDH à Dakhla et Laâyoune et l’interaction en cours du Royaume avec les procédures spéciales du Conseil des Droits de l’Homme".
De la sorte, souligne le MAEC, le Conseil de sécurité "valide la pertinence de la démarche poursuivie par le Royaume dans le cadre de son processus national de réformes sur l’ensemble de son territoire, y compris dans les provinces du sud ». Cette démarche, explique le communiqué, est "fondée, d’une part, sur le renforcement des institutions nationales des droits de l’Homme et, d’autre part, sur l’interaction positive avec les procédures spéciales des Nations Unies, conformément à ses obligations découlant des conventions internationales auxquelles le Royaume est partie".
"C’est dans ce contexte précis et sur cette base exclusivement que le Maroc continuera à coopérer et à s’engager dans le cadre du processus mené par l’ONU, pour parvenir à une solution politique définitive à ce différend régional, dans le cadre de la souveraineté marocaine", indique le communiqué du MAEC.
Le communiqué rappelle en conclusion que « toute tentative sournoise de redéfinition de la nature de ce différend régional viole les paramètres de la solution politique et sape tout le processus, est inacceptable pour le Maroc. Tout réexamen du mandat de la MINURSO, compromettrait sérieusement le processus de négociations".