La France attend un convoi de déchets radioactifs suisses
Un navire chargé de déchets nucléaires radioactifs suisses est attendu lundi matin à Cherbourg. Il reprendra ensuite la route pour Bâle.
«Ce sont des déchets issus du retraitement à Sellafield (Royaume-Uni) des combustibles irradiés dans des centrales nucléaires suisses», a indiqué Yannick Rousselet, chargé des questions nucléaires à Greenpeace France.
Selon lui, c’est la première fois que l’usine de Sellafield renvoie des déchets à l’étranger.
Les combustibles irradiés étaient passés par Dunkerque avant d’arriver à Sellafield, une des deux usines de retraitement au monde avec celle d’Areva, à Beaumont-Hague. Les volumes traités à Sellafield sont toutefois sans commune mesure avec ceux de l’usine de la Hague.
L’organisation non gouvernementale écologiste dénonce le fait que ce convoi ait lieu sur un bateau, l’Oceanic Pintail, âgé de 28 ans. Ce navire appartenant à la Nuclear Decommissionning Agency (NDA), a été déclassé par son précédent propriétaire, selon M. Rousselet.
Les déchets doivent être déchargés du bateau dans la journée de lundi avant de quitter par camion le port en fin de journée, direction la gare de Valognes (Manche), à une vingtaine de kms de Cherbourg, selon Greenpeace France. Ils prendront la direction de la Suisse dans trois wagons mercredi, selon la même source.
Greenpeace ne s’oppose pas au retour des déchets nucléaires dans leur pays d’origine mais appelle à un rassemblement lundi soir à Cherbourg avec pour slogan, «Déchets nucléaires, voie sans issue». «Les gouvernements ne savent que faire de ces déchets. Ils n’ont pas de solution», a martelé M. Rousselet.
Le réseau Sortir du nucléaire a aussi appelé à des rassemblements tout au long du trajet.
Selon cette association, le convoi ferroviaire «pourrait» passer par Caen, Rouen, Amiens, Reims, Strasbourg et Colmar, avant d’arriver à Bâle jeudi.