Le PKK devrait enterrer les armes, un cessez-le-feu n’est pas suffisant (Président Erdogan)
Le mouvement rebelle du parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) doit enterrer définitivement les armes, a indiqué, mardi, le président Recep Tayyip Erdogan, estimant que le cessez-le-feu n’est pas suffisant.
Le Commandant de l’armée de terre Hulusi Akar a été officiellement nommé, mercredi dernier, nouveau chef d’état-major général pour un mandat de quatre ans en remplacement du général Necdet Ozel.
Le combat contre le terrorisme se poursuivra sans relâche jusqu’au dépôt des armes et qu’il ne reste plus un seul terroriste à l’intérieur de nos frontières, a affirmé le président Erdogan.
Le président a réitéré la position ferme de la Turquie contre tous les groupes terroristes. Nous ne faisons aucune distinction entre les groupes terroristes. Une organisation terroriste est une organisation terroriste indépendamment de ses nom, discours, objectifs. Nous nous battons contre tous les groupes et notre lutte continuera , a-t-il ajouté.
Le processus de paix kurde, initié par le gouvernement en automne 2012, est maintenant gelé après les récentes violences et attaques attribuées au mouvement rebelle.
La tension est très vive particulièrement dans le sud et l’est de la Turquie depuis l’attentat-suicide, le 20 juillet, de Suruç (32 morts) perpétré par un kamikaze de l’Etat islamique (EI).
Depuis, les autorités turques ont lancé un vaste coup de filet antiterroriste contre l’EI, le PKK et le groupe extrémiste Parti/Front révolutionnaire de libération du peuple (DHKP-C), plaçant en garde à vue plus de 1.600 individus pour liens présumés avec les groupes terroristes.
Parallèlement, l’aviation turque bombarde, depuis le 24 juillet dernier, les bases-arrières du PKK dans les monts Qandil (nord de l’Irak) et des positions des rebelles dans le sud du pays. Près de 390 rebelles présumés ont été tués et autour de 400 autres ont été blessés dans ces raids aériens.
Selon l’agence Anadolu, un total de 390 militants PKK ont été tués depuis le début, le 24 juillet dernier, des frappes aériennes et les attaques en représailles de la guérilla ont fait plus de trente morts dans les rangs des forces de sécurité.