Cet homme, dont l’identité n’est pas divulguée, était poursuivi pour "constitution de bande en vue de perpétrer des actes terroristes", "acquisition et transport de matières explosives et d’armes à feu (…) dans le cadre d’un projet visant à porter gravement atteinte à l’ordre public", "apologie d’actes de terrorisme" ou encore "entrée clandestine" au Maroc.
La condamnation à 10 ans d’emprisonnement prononcée jeudi par le tribunal de Salé, ville jumelle de Rabat, s’accompagne d’une mesure "d’éloignement du territoire national" une fois cette peine purgée, est-il précisé.
Cet Algérien avait été arrêté en janvier près d’Oujda (nord-est) "en possession de grandes quantités de substances dangereuses", avait indiqué à l’époque le ministère de l’Intérieur. Son interpellation avait aussi permis la découverte d’armes à feu, d’après la même source.
Il était accusé d’appartenir à Jund al-Khilafa, un groupe ayant revendiqué l’enlèvement puis l’assassinat, en septembre dernier, du Français Hervé Gourdel en Algérie, peu après avoir fait allégeance à l’organisation Etat islamique (EI).
L’armée algérienne avait lancé une vaste offensive contre les groupes extrémistes à la suite de cet assassinat, et le chef de Jund al-Khilafa avait été tué fin décembre à l’est d’Alger.
Le royaume, inquiet face au phénomène jihadiste, a également renforcé les mesures de sécurité sur son sol, à la faveur d’un nouveau dispositif lancé l’an dernier.
Il a dans le même temps complété sa législation antiterroriste et des dizaines de peines de prison ferme ont été prononcées au cours des derniers mois à la suite du démantèlement de cellules liées à des groupes comme l’EI.