El Haite à Washington: la COP22, une étape « essentielle » pour mettre en oeuvre l’Accord de Paris
La 22è Conférence des parties à la Convention-cadre de l’ONU sur les changements climatiques (COP22), qui aura lieu du 7 au 18 novembre prochain à Marrakech, constitue une étape « essentielle » dans le processus ouvert de mise en œuvre de l’Accord de Paris, a affirmé, jeudi à Washington, l’Envoyée spéciale pour la mobilisation de la COP22, Hakima El Haite.
Elle a, en outre, indiqué qu’il s’agit là d’un "moment de vérité de la diplomatie climatique et de l’engagement des acteurs mondiaux étatiques et non étatiques", estimant que "ce n’est qu’en faisant vivre cet Accord par des décisions et par des actions concrètes, claires et ambitieuses que nous parviendrons à contenir le réchauffement anthropique bien en-dessous de 2 degrés Celsius".
La ministre a, par ailleurs, fait observer que les priorités de la COP22 visent notamment à encourager les pays à construire des Contributions nationales ou des NDC ambitieuses, inclusives et concrètement traduites en politiques publiques intégrées, et à appuyer le volet Adaptation de la gouvernance climatique mondiale à travers trois axes, à savoir la quantification des besoins d’adaptation, l’augmentation de la part dédiée à l’adaptation dans les financement et l’intensification des efforts en matière de renforcement des capacités.
Evoquant le "Plan Méditerranée pour une croissance bleue" proposé par la présidente de la COP21, Mme Ségolène Royal, pour sauver la Mer méditerranéenne, Mme El Haite a indiqué que cette initiative offre aux acteurs méditerranéens l’opportunité de mieux coordonner leurs positions sur la mise en oeuvre de l’Accord de Paris et de valoriser leurs initiatives, notamment par une inclusion plus étendue dans les coalitions du Paris-Lima Action Agenda, ou Agenda Global de l’Action Climatique.
Elle a souligné, dans ce contexte, la nécessité de mettre en place un grand agenda méditerranéen du climat et du développement durable, pour les pays riverains de la Méditerranée, ainsi que pour leurs voisins et l’ensemble de la communauté internationale.
Le "Plan Méditerranée pour une croissance bleue" s’article sur trois axes, à savoir une mer en bonne santé, une économie maritime et littorale durable et une gouvernance qui anticipe le changement climatique.
Ont également pris part à cette réunion, des ministres de l’Environnement de plusieurs pays méditerranéens comme la Turquie, la Libye, Malte, La Palestine, l’Italie, l’Espagne et l’Egypte, ainsi que l’Union européenne.