USA: déferlante de témoignages de femmes après les propos machistes de Trump
Les remarques sexistes du candidat républicain Donald Trump, révélées vendredi dans une vidéo, ont déclenché une tempête politique mais aussi une avalanche de réactions de femmes qui, sur les réseaux sociaux, racontent leurs « premières agressions » par des hommes.
Cet appel de l’écrivaine canadienne Kelly Oxford sur Twitter a suscité pendant le week-end, selon elle, un nombre totalement inattendu de réponses sous forme de tweets contenant chacun un bref témoignage.
L’écrivaine et scénariste canadienne de 39 ans, très active sur les réseaux sociaux, a lancé son premier tweet quelques heures après la publication par le Washington Post de la vidéo de Donald Trump. Elle y emploie à dessein le même mot que celui utilisé par le candidat républicain pour évoquer le sexe féminin.
"Quand t’es une star, elles te laissent faire. Tu peux tout faire. Les choper par la chatte", dit notamment Donald Trump à un animateur de télévision après une émission, alors que les micros sont restés ouverts.
La vidéo date de 2005 et a précipité dans la crise la campagne de Donald Trump pour l’élection présidentielle du 8 novembre aux Etats-Unis.
Kelly Oxford dit avoir reçu jusqu’à 50 réponses à son appel pendant le week-end. Beaucoup de messages portent le hashtag (mot-clé) #notokay (pas d’accord) et témoignent, dans plusieurs langues, d’une "culture du viol" dont les femmes sont les victimes.
Victimes de leurs professeurs lorsqu’elles étaient enfants ou adolescentes, de leur meilleur ami, de connaissances de leurs parents ou simplement d’anonymes dans la rue ou les transports, elles racontent en quelques mots cette première agression.
"9 ans, cabinet du médecin. 1er examen gynéco. Adulte, j’ai compris qu’il m’avait agressée la première fois. Ne vois plus de médecins hommes".
"J’ai 4 ans, peut-être 5 ans, il est mon instituteur de maternelle".
"Premier baiser avec un garçon, il me met son doigt. J’avais 14 ans, lui 18".
"Dans le garage à une soirée amicale (18 ans) et à l’arrière de la voiture d’un garçon (17 ans)".