Début d’un conseil militaire suprême crucial en Turquie
Le Premier ministre turc Binali Yildirim a ouvert jeudi à Anakara une réunion cruciale du Conseil militaire suprême (YAS) destinée à remanier en profondeur une armée dont près la moitié des généraux a été limogée après le putsch raté.
Quelques heures avant ce conseil, deux des plus importants généraux ont démissionné: le chef de l’armée de terre, le général Ihsan Uyar, et le chef des "entraînements et de la doctrine de commandement", le général Kamil Basoglu, a rapporté l’agence de presse privée Dogan.
La réunion du YAS se tient au lendemain de l’annonce officielle d’un puissant coup de balai à la tête de l’armée turque avec le limogeage de 149 généraux et amiraux soupçonnés d’être impliqués dans la tentative de coup d’Etat contre le président Recep Tayyip Erdogan dans la nuit du 15 au 16 juillet.
Parmi eux, 87 hauts gradés de l’armée de terre, 30 de l’armée de l’air et 32 de la marine. En outre 1.099 officiers ont été exclus pour cause d’indignité.
Le YAS devrait décider de leur remplacement jeudi.
Le ministre de l’Intérieur, Efkan Ala, a par ailleurs annoncé à l’agence TGRT Haber/Ihlas que la police serait désormais équipée d’armes lourdes.
"La police recevra des armes lourdes. Nous n’agirons pas comme si rien ne s’était passé", a-t-il déclaré. Le pouvoir islamo-conservateur souhaite depuis longtemps renforcer les pouvoirs de la police pour contrebalancer l’influence de l’armée.
Les purges ont également continué de manière implacable dans les médias avec la fermeture de plus de 130 médias dont 16 télévisions, 45 journaux, trois agences de presse et 23 stations de radio, annoncée tard mercredi.
(Source AFP)