Sahel: « le succès de la force conjointe est une obligation collective » (Macron)
Le président français Emmanuel Macron a estimé mardi que « le succès de la force conjointe était une obligation collective » dans la lutte contre le terrorisme au Sahel, après une rencontre à l’Elysée avec le président malien Ibrahim Boubakar Keita.
Au-delà, il s’est félicité de "quelques avancées symboliques notables depuis les combats cet été", dans le processus de paix au Mali.
"Il est indispensable que l’on continue l’indispensable travail justement de lutte et de sanctions contre toutes celles et ceux qui s’opposent au processus d’Alger", a insisté M. Macron.
Il a également insisté sur la nécessaire poursuite d’"un travail extrêmement important de retour des administrations et des services de base, de redéploiement de l’Etat sur l’ensemble du territoire malien afin de rétablir la confiance et la stabilité".
Soutenue notamment par la France, la nouvelle force antijihadiste G5 Sahel, formée de soldats de cinq pays de la région manque encore d’un financement et d’un mandat clairs, objets d’une réunion lundi du Conseil de sécurité de l’ONU.
La force conjointe doit atteindre d’ici à mars 2018 sa pleine capacité de 5.000 hommes, répartis en sept bataillons: deux pour le Mali et le Niger, et un pour le Tchad, le Burkina Faso et la Mauritanie. Les soldats ne se mélangeront pas, à l’exception de quelques officiers de liaison.
La ville de Sévaré, dans le centre du Mali, a été choisie pour accueillir le centre de commandement général, opérationnel depuis peu.
La force sera organisée en trois "fuseaux" (Ouest, Est et centre). Elle devrait se concentrer dans un premier temps sur les zones frontalières aux confins du Mali, du Burkina Faso et du Niger. (afp)