Le président Abbas dit vouloir dissoudre le Parlement palestinien
Le président palestinien Mahmoud Abbas a affirmé samedi qu’il avait l’intention de dissoudre le Parlement palestinien contrôlé par ses rivaux, les islamistes du Hamas, mais inactif depuis des années, afin de respecter une décision de la Cour constitutionnelle.
"La question a été examinée par le Cour Constitutionnelle qui a émis ce jugement de dissolution du Conseil Législatif et appelé à des élections législatives dans les six mois. C’est de ce que nous devons appliquer immédiatement", a affirmé le président palestinien lors d’une réunion de la direction palestinienne à Ramallah.
La dissolution du Parlement pourrait permettre au président Abbas d’exercer des pressions supplémentaires sur le Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza.
Bien que le Parlement ne se soit pas réuni depuis 2007, lorsque le Hamas avait pris le contrôle de la bande de Gaza, la loi palestinienne permet au président de cette assemblée de devenir président par intérim en cas de disparition de Mahmoud Abbas (83 ans).
Le Hamas avait remporté les dernières élections législatives en 2006 face au Fatah, le parti du président Abbas. Depuis, toutes les tentatives de réconciliation entre les principaux mouvements palestiniens ont échoué.
Le président Abbas et le Fatah basés en Cisjordanie ont durci les pressions sur le Hamas ces derniers mois en réduisant notamment les salaires des fonctionnaires de la bande de Gaza soumise par ailleurs à un sévère blocus israélien.
L’Autorité palestinienne présidée par Mahmoud Abbas s’est également opposée à des arrangements aux termes desquels le Qatar a débloqué des millions de dollars d’aide pour assurer une partie des salaires du service public et l’approvisionnement en carburants de la bande de Gaza avec l’assentiment d’Israël.
L’Egypte a tenté en vain et à plusieurs reprises de parvenir à une réconciliation entre le Fatah et le Hamas. Les discussions ont notamment buté sur le refus du Hamas de désarmer sa branche militaire.
Le mandat de Mahmoud Abbas en tant que président a expiré en 2009, mais il est resté en fonction faute d’élections.