Le départ de M. McGurk sera effectif au 31 décembre, a précisé ce responsable sous couvert d’anonymat, sans autre détail.
Selon plusieurs médias américains, il avait décidé de quitter son poste en février mais il a avancé cette échéance après les rebondissements de la semaine.
Le président américain Donald Trump a annoncé mercredi sa décision surprise de retirer le plus vite possible les quelque 2.000 soldats américains stationnés en Syrie, estimant que le groupe Etat islamique (EI) était vaincu. Le même jour, il indiquait que la préparation d’un désengagement partiel d’Afghanistan était lancée.
Le Wall Street Journal et le New York Times ont évoqué le départ de la moitié des 14.000 militaires américains engagés sur le sol afghan dans ce conflit vieux de 17 ans lancé après les attentats du 11 septembre 2001.
Le lendemain des annonces présidentielles, le ministre de la Défense Jim Mattis faisait part de sa démission, affichant son désaccord avec la nouvelle stratégie de la Maison Blanche.
A plusieurs reprises, cet ex-général des Marines âgé de 68 ans avait mis en garde contre un départ précipité de Syrie, évoquant le risque de "laisser un vide qui puisse être exploité par le régime (du président Bachar Al-) Assad ou ses soutiens".
Et vendredi, c’est donc l’émissaire américain pour la coalition internationale antijihadistes Brett McGurk, 45 ans, qui a décidé de jeter l’éponge en offrant sa démission au secrétaire d’Etat Mike Pompeo.
La semaine dernière, il assurait que les Américains avaient vocation à rester encore pendant un bon moment en Syrie.
"Même si la fin du califat en tant que territoire est maintenant clairement à portée de main, la fin de l’EI prendra beaucoup plus longtemps", avait-il dit devant la presse à Washington, car "il y a des cellules clandestines" et "personne n’est naïf au point de dire qu’elles vont disparaître" du jour au lendemain.
"Personne ne déclare mission accomplie", avait-il insisté. "Nous avons bien entendu appris beaucoup de leçons dans le passé, donc nous savons qu’une fois que les territoires sont libérés, on ne peut pas simplement plier bagage et partir".