Baptisé MAHA (Make America Healthy Again), ce document d’une vingtaine de pages découle des engagements du président Donald Trump et de son ministre de la Santé Robert Kennedy Jr en matière de promotion de la santé.
« Bon nombre de ces 128 recommandations correspondent à ce dont je rêvais », a déclaré M. Kennedy lors d’une conférence de presse consacrée à la présentation de ce rapport, qualifiant ce document de « collaboration historique » entre les professionnels de santé, les enseignants et l’industrie.
Le rapport se concentre essentiellement sur quatre éléments clés : investir davantage dans la recherche scientifique, réformer les politiques publiques, notamment en mettant en place un nouveau « cadre vaccinal », sensibiliser le public aux problèmes de santé qui touchent les enfants et établir des partenariats avec le secteur privé.
Mais les formules vagues employées ainsi que l’absence de mesures fortes contre les pesticides et l’industrie agroalimentaire ont immédiatement été critiquées par des experts du secteur.
Si le document « contient de nombreuses idées d’actions », il « manque de détails et est peu convaincant en matière de mesures réglementaires », souligne Marion Nestle, professeure émérite en nutrition et santé publique, citée par des médias US.
Le message principal du rapport reste « il faut davantage de recherche », a estimé Nestle, ajoutant que la feuille de route ne propose pas des mesures claires pour ce qui est de l’amélioration de l’alimentation des enfants américains.
Par ailleurs, l’importance donnée à la lutte contre les pesticides est limitée, selon des experts du secteur qui relèvent que la feuille de route insiste davantage sur l’utilisation de « technologies de précision » pour réduire leur emploi dans l’agriculture, plutôt que sur de possibles interdictions de certains composés chimiques.
