"La direction juridique de Radio France s’occupe de la plainte en liaison avec notre avocat", a précisé à l’AFP Gaël Hamayon, un porte-parole de la radio publique.
Après une enquête de franceinfo sur des soupçons de surfacturation lors de la campagne présidentielle 2017, le leader de la France insoumise s’est en pris aux journalistes de la radio qui, selon lui, "ont l’air de ce qu’ils sont, c’est à dire d’abrutis".
"Soutien aux journalistes de @radiofrance. Je salue leur professionnalisme et la qualité de leur travail d’investigation pour informer nos auditeurs", a écrit sur Twitter Sibyle Veil, PDG de Radio France après l’annonce de la plainte.
"Les attaques et incitations à la violence contre les journalistes sont inadmissibles et n’ont AUCUNE place dans une démocratie", a pour sa part twitté le ministre de la Culture Franck Riester.
Le directeur de franceinfo Vincent Giret a dénoncé pour sa part une attaque "irresponsable" de M. Mélenchon. "Après avoir attaqué le service public et franceinfo, Jean-Luc Mélenchon passe aux insultes, et aux appels ‘à pourrir’ nos journalistes. Cet appel à la haine et à la violence est irresponsable", avait-il écrit sur Twitter.
"Pourrissez-les partout où vous trouvez (…) Il faut qu’à la fin, des milliers de gens se disent: les journalistes de France Info sont des menteurs, sont des tricheurs et il y a autour un système qui n’a même plus de recul professionnel de se dire mais qu’est-ce qu’on est en train de raconter ?", a lancé Jean-Luc Mélenchon dans un message sur les réseaux sociaux.
Mardi, le siège du parti et les domiciles de Jean-Luc Mélenchon et d’anciens assistants avaient été perquisitionnés dans le cadre d’enquêtes du parquet sur des emplois présumés fictifs de parlementaires européens et sur les comptes de campagne de l’ex-candidat à la présidentielle.
Ces perquisitions dans une ambiance très tendue ont donné lieu à des accrochages avec la police. Après ces incidents, le parquet de Paris a ouvert une enquête pour "menaces ou actes d’intimidation contre l’autorité judiciaire" et "violences sur personnes dépositaires de l’autorité publique".