Les objets, que les autorités américaines ont remis à leurs homologues italiennes en septembre, comprennent « La tête d’Athéna en marbre », d’une valeur estimée à 3 millions de dollars, et une fresque volée à Herculanum, une ancienne cité romaine près de Pompéi.
Outre leur valeur commerciale, les œuvres d’art retrouvées sont d’une « importance inestimable » pour l’identité historique, artistique et culturelle de l’Italie, a déclaré le chef de la brigade artistique de la police des carabiniers, le général Vincenzo Molinese, lors d’une conférence de presse.
En septembre, le bureau du procureur du district de Manhattan avait déclaré que les antiquités avaient été vendues par des pilleurs reconnus coupables, et que certaines avaient fini dans la collection du gestionnaire de fonds spéculatifs milliardaire Michael Steinhardt.
L’Italie fait face, depuis longtemps, au pillage et à la contrebande de son patrimoine artistique et archéologique, d’où l’engagement des Carabiniers en matière de traque et de récupération des objets d’art volés.
Un « Musée de l’art sauvé » a été inauguré l’année dernière à Rome, exposant des dizaines de statues, de jarres, d’urnes, d’assiettes et de pièces de monnaie dans une section des thermes de Dioclétien, autrefois la plus grande station thermale de l’empire romain.
En Italie, le patrimoine culturel est régi par le décret-loi n. 42 du 22 janvier 2004, plus connu comme Codice dei beni culturali e del paesaggio, Code des biens culturels et du paysage. Ce décret-loi est né de la nécessité de mettre en place un système de cadrage unique pour la conservation, la protection et la sauvegarde du patrimoine historique, culturel, artistique et paysager.