Visa : un sénateur français interpelle son gouvernement sur les « grandes difficultés » rencontrées par les Marocains
Dans des lettres aux ministres des Affaires étrangères et de l’Intérieur, M. Cambon, également président du groupe interparlementaire d’amitié France-Maroc du Sénat, affirme avoir été saisi, ces dernières semaines, comme nombre de ses collègues sénateurs, de plusieurs cas de refus de délivrance de visas pour des ressortissants marocains souhaitant se rendre en France.
“Cela alors que la demande semblait parfaitement légitime, comme par exemple un médecin souhaitant se rendre à un congrès international de médecine ou un sportif devant participer à une compétition internationale”, écrit-il à l’adresse de la cheffe de la diplomatie, Catherine Colonna, et du locataire de la Place Beauvau, Gérald Darmanin.
Dans ce type de situation, le refus de délivrance de visa par les autorités françaises suscite une “forte émotion et une légitime incompréhension” de la part des ressortissants marocains, souligne le sénateur.
“Plus profondément, l’augmentation récente des décisions de refus de délivrance de visas ou de titres de séjour aux ressortissants marocains par les autorités françaises pourrait porter un grave préjudice aux relations politiques, économiques et culturelles avec le Maroc, un pays ami de la France et un pôle de stabilité essentiel dans une région où les risques et les menaces sont nombreux”, relève le sénateur français.
Et de poursuivre que le Maroc représente “un partenaire stratégique” de la France, notamment dans les domaines économique et culturel, avec de nombreuses entreprises françaises et un réseau culturel très dense, ou encore en matière de lutte contre le terrorisme et sur la question migratoire.
“Pour éviter tout risque de fragiliser notre coopération bilatérale, et notamment la place très importante des entreprises françaises dans ce pays, il me semblerait donc opportun que vous puissiez donner les instructions nécessaires à vos services afin qu’ils fassent preuve d’un plus grand discernement dans la procédure de délivrance de visas”, conclut-il.