Au cours d’un Forum régional arabe sur le financement de l’action climatique, initié dans le cadre de la préparation de la 27ème session de la Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), la commission onusienne a souligné les répercussions du changement climatique dans la région arabe, relevant qu’au cours des deux dernières décennies, la température moyenne a augmenté de 0,8C° en moyenne, avec une hausse potentielle de 4,8C° d’ici la fin du siècle. La CESAO a également noté que les sécheresses, les vagues de chaleur, les feux de forêt, les tempêtes de sable et de poussière, l’élévation du niveau de la mer et les inondations soudaines affectent la santé, le logement, les moyens de subsistance et la nature dans les communautés urbaines, rurales et côtières.
Le forum constituait une plateforme pour faciliter l’interaction entre un large éventail de partenaires et de parties prenantes afin d’accélérer la mobilisation des investissements publics et privés et d’offrir des possibilités de financement mixte de projets et d’initiatives concrètes, selon un communiqué de la commission.
M.Sameh Shoukry, président désigné de la 27e session de la CCNUCC et ministre égyptien des affaires étrangères, a déclaré lors de l’ouverture du forum que « la vision de la présidence égyptienne exige que la conférence reflète sa volonté à passer de l’engagement à l’action, et donc la mise en œuvre, grâce à laquelle les engagements deviennent immédiats et effectifs, » indique la même source.
« En outre, nous nous dirigeons rapidement vers des mesures complètes, immédiates et globales sur le terrain en convertissant les accords et les promesses en initiatives concrètes, de sorte que nous puissions tirer le meilleur parti des réussites et les généraliser afin de faire face aux risques du changement climatique, » a ajouté le responsable égyptien.
Pour sa part, la vice-secrétaire générale des Nations unies, Amina Mohammed, a plaidé pour le respect par les pays participants de leurs obligations, invitant les pays développés à tenir leurs promesses de mobiliser 100 milliards de dollars par an et le doublement du financement des mesures d’adaptation pour atteindre 40 millions de dollars.
Des instruments financiers innovants peuvent être d’une grande aide dans ce domaine, notamment diverses initiatives telles que le mécanisme mis au point par la CESAO pour échanger des dettes en vue de financer l’action climatique, la mise en œuvre des objectifs de développement durable et les synergies entre donateurs, a relevé Mme. Mohammed.
À son tour, la secrétaire exécutive de la CESAO, Mme Rola Dashti, a déclaré qu’au cours de la dernière décennie, les pays arabes ont reçu environ 34 milliards de dollars de financement public international pour le climat, soit moins de 7 % de ce qui est nécessaire pour mettre en œuvre les contributions déterminées au niveau national pour onze pays arabes.
« Davantage d’engagement est nécessaire pour financer l’action climatique, en mettant encore l’accent sur l’adaptation, notamment dans les secteurs de l’eau et de l’agriculture, » a ajouté la secrétaire exécutive.
Le Forum régional arabe sur le financement de l’action climatique est l’un des cinq forums régionaux organisés dans le cadre des préparatifs de la 27e session de la Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations unies. Il est organisé par la présidence égyptienne de la conférence avec les dirigeants de haut niveau des Nations unies sur le changement climatique et les cinq comités régionaux des Nations unies.