»Cette décision brusque a été prise par Air France sans consultation préalable et sans qu’aucune justification ne soit donnée aux autorités aéronautiques maliennes, alors que le mardi 11 janvier 2022 la compagnie avait soumis un plan de vol réorganisé en fonction de la situation’’, précise le ministère dans un communiqué.
Le ministère des Transports et des Infrastructures ‘’regrette les désagréments causés aux usagers du transport aérien’’, ajoute la même source.
Les compagnies aériennes sénégalaise, burkinabè et ivoirienne avaient suspendu leurs vols vers Bamako après la décision de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) lors de son sommet tenu dimanche, de fermer ses frontières terrestres et aériennes avec le Mali.
Lors de la réunion du Conseil de sécurité d’hier sur le Mali, la France a annoncé son soutien aux sanctions imposées par la CEDEAO.
La CEDEAO a également décidé de couper les aides financières, de geler les avoirs du Mali dans la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest et de convoquer les ambassadeurs des Etats membres de la Communauté au Mali, afin d’obliger les autorités de transition à organiser des élections et à remettre le pouvoir aux civils.
Le gouvernement malien avait dénoncé l’imposition de lourdes sanctions et de mesures sévères contre un Etat membre qui mène depuis une décennie une guerre contre le terrorisme et qui, malgré tout, a fait des progrès remarquables dans la sécurisation de son territoire et dans le retour à l’ordre constitutionnel.
Il a appelé les habitants à rester calmes, affirmant que toutes les mesures seront prises pour faire face aux sanctions imposées par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest et l’Union économique et monétaire ouest-africaine.