Maroc: le gouvernement déterminé à aller de l’avant dans le chantier de la régionalisation avancée (El Otmani)
En réponse à une question centrale à la Chambre des conseillers lors de la séance mensuelle relative à la politique publique autour du "développement des zones reculées dans le cadre de la régionalisation avancée", M. El Otmani a souligné que la réalisation d’un développement global et intégré se trouve au cœur du chantier de la régionalisation avancée, en tant que levier essentiel permettant à chaque région de construire son propre modèle s’appuyant sur ses potentialités naturelles et géographiques et ses spécificités socio-économiques, tout en mettant en place des mécanismes de solidarité inter-régionaux.
"C’est pour cette raison que notre pays a adopté un découpage régional fondé sur une approche fonctionnelle visant à progresser vers un développement intégré et lutter contre les disparités sur les plans des potentialités économiques et des infrastructures", a-t-il expliqué, rappelant la loi organique 111.14 relative aux régions qui prévoit une série de mesures dont l’inclusion du développement rural dans les compétences de la région qui se verront chargée d’élaborer son propre programme de développement comme un mécanisme pour le développement équilibré.
M. El Otmani a également affirmé qu’il a été procédé à l’accompagnement des collectivités territoriales en les dotant de mécanismes juridiques et financiers leur permettant de s’acquitter de leur tâche en matière de développement, passant en revue les mécanismes qui ont permis le parachèvement de la mise en oeuvre du cadre juridique, financier et de gouvernance de la régionalisation avancée, notamment l’exécution de la Charte nationale de déconcentration administrative et des plans de développement régional, sans oublier le renforcement des compétences des régions en matière de gestion.
Il a, dans ce sens, précisé que l’exécutif a entamé la mise en application effective de la Charte de déconcentration administrative à travers l’adoption des schémas directeurs y afférents par la commission interministérielle chargée du suivi de ce chantier.
En outre, le chef du gouvernement a expliqué que les schémas directeurs, dont le nombre s’est élève à 22, devront donner lieu à la mise en place des commissions régionales de coordination, à l’organisation des secrétariats généraux chargés des affaires régionales, et à la révision du cadre juridique et organisationnel relatif aux compétences des départements ministériels et de ses services déconcentrés.
Au volet de la communication, a-t-il poursuivi, l’exécutif a agi en faveur d’un mécanisme de communication directe avec les responsables régionaux, y compris par l’organisation de visites des membres du gouvernement sur place. Il s’agit d’un mécanisme d’écoute et de proximité en direction des élus des diverses régions et ses acteurs économiques, sociaux et de la société civile, avec pour objectif le suivi direct des programmes de développement et des problématiques liées à la mise en œuvre du chantier de la régionalisation et à la mise en œuvre optimale du chantier de la régionalisation en particulier, a-t-il ajouté.
A ce jour, a-t-il précisé, les visites ont concerné huit régions, alors que les quatre autres seront au menu de déplacements des membres du gouvernement dans les semaines à venir. Il s’agit selon lui de Rabat-Salé-Kénitra, Casablanca-Settat, Guelmin-Oud Noun et Laâyoune-Sakia El Hamra.
Sur un autre registre, M. El Otmani a indiqué que dix des douze régions du Royaume ont adopté leurs programmes de développement et qu’il a été convenu de définir les projets prioritaires au titre de la période 2019-2021 à mettre en œuvre dans le cadre de contrats-programmes entre l’Etat et les régions.
Au total, 454 programmes et projets prioritaires ont été retenus pour la même période sur un total de 2.368 projets de développement, pour un coût global de 109,06 milliards de DH, avec une contribution des départements ministériels à hauteur de 39% (42,5 millairds DH).
Le gouvernement, a-t-il dit, veille à l’accélération des plans de développement régional compte tenu des potentialités naturelles et géographiques de chaque région et les besoins en termes d’infrastructures, d’équipements sociaux, de valorisation des ressources régionales et de renforcement de leur attractivité, mais aussi en termes de création d’emplois.
Abordant le bilan des interventions de l’exécutif en matière de développement des zones enclavées, il a souligné que l’accent est mis sur la mise en œuvre des programmes de développement à l’échelle territoriale selon une vision stratégique répondant aux besoins territoriaux et des populations, au déficit en équipements de base et en services publics.
L’ambition principale à cet égard n’est autre que la réduction des disparités et la consolidation de l’équilibre territorial à travers une série d’interventions ayant un impact bénéfique sur les indicateurs en lien avec l’enseignement, la santé, le désenclavement, l’électrification, l’approvisionnement en eau potable et le raccordement au réseau d’assainissement liquide dans les zones ciblées.