En désespoir de cause, le jeune homme, âgé d’une vingtaine d’année a tenté de s’immoler par le feu après s’être aspergé d’essence devant la préfecture. Atteint de brûlures graves, il a été transporté à l’hôpital où il est "entre la vie et la mort", selon un communiqué du Parti démocratique progressiste (PDP/opposition).
Selon un témoin oculaire, après un sit in "pacifique" observé la veille devant la préfecture par quelques dizaines de personnes, la manifestation a pris de l’ampleur samedi l’occasion du souk hebdomadaire, ce qui a engendré des accrochages entre les manifestants et les forces de l’ordre. Aux bombes lacrymogènes utilisées par les forces de l’ordre pour les empêcher d’entrer dans la préfecture, les manifestants répondaient par des jets de pierres sur le bâtiment et les voitures de police.
Selon la même source, les incidents qui se sont étendus à plusieurs zones de la ville, se poursuivaient samedi en fin de journée. Des devantures de magasins ont été endommagées par les manifestants qui ont mis le feu à une voiture, à des pneumatiques et aux poubelles.
Trois agents de l’ordre ont été blessés et transportés à l’hôpital de la ville, tandis que forces de l’ordre procédaient à une vague d’arrestations, selon cette source.
A l’instar du jeune commerçant, diplômé de l’université, et seul soutien de famille, la région de Sidi Bouzid compte un taux élevé de chômage parmi les promus de l’enseignement supérieur, indique-t-on de même source.