Par un silence dosé et une posture contrainte à la discrétion, le président de la république semble avoir jusqu’à présent dominé sa nature. Le message transmis à sa famille politique a été basé plus sur une commisération silencieuse que sur un bruyant triomphalisme. Après la sortie en Cote d’Ivoire pour participer à l’installation de Alassane Ouattara et son apparition aux cotes des icônes industrielles du web, le G8 de Deauville présente la premiers grande occasion pendant laquelle Nicolas Sarkozy pourra déployer l’ensemble de ses efforts pour reperde de timides son image.
Depuis le début de la présidence française du G20, Nicolas Sarkozy avait l’habitude de subir une comparaison avec celle qu’adoptait l’ex patron du FMI Dominique Strauss Kahn et ex sérieux concurrent à la présidentielle. Et voilà qu’à Deauville, le chef de l’Etat est seul maitre à bord, avec une large manœuvre pour déployer le grand exercice de séduction.
L’occasion est d’autant plus précieuse qu’elle regorge de sujets qui peuvent attirer à Nicolas Sarkozy une lumière bienveillante. Parmi ces grands sujets du moment, la décision stratégique prise par les membres du G8 de financer l’aspiration démocratique dans les pays arabes. Sans se transformer en conférence des donateurs, le G8 se propose d’aider économiquement des pays arabes en proie aux difficultés du printemps arabes comme la Tunisie et L’Egypte sont les saisons touristiques sont fatalement compromise.
Le financement de l’aspiration démocratique arabe devait être le grand clou de ce G8. Le président américain Barack Obama n’avait pas grillé la politesses à Nicolas Sarkozy et vendu la mèche avec son grand plan pour aider ces pays arabe dévoilé dans son discours sur la politique américaine au Proche Orient.
Le second sujet qui va permettre à Nicolas Sarkozy de séduire et convaincre son audience est celui de la solidarité avec la Japon et la sécurité nucléaire! Il fut le premier chef d’Etat à se rendre en visite au Japon après la catastrophe de Fukushima, le premier à proposer que la communauté internationale puisse apporter une réponse cordonnée à ce drame japonais. Il proposa la France, présidente du G20 comme architecte de cette réponse et Deauville comme lieu de sa confection.
Au delà de la traditionnelle photo de famille du G8 , ce Sommet sera l’occasion d’un tête à tête assez attendu entre Nicolas Sarkozy et Barack Obama. Les deux hommes auront fort à faire pour ré-infuser de la chaleur dans leurs relations après des divergences assez tendues sur des nombreux sujets. Ils auront à discuter de la nouvelle donne créée en Afghanistan par la mort d’Oussama Ben Laden et à redéfinir la mission des forces de la coalition. Le second sujet sera certainement la Lybie. L’heure est à l’urgent nécessité de trouver une solution militaire et politique à la crise libyenne. Français et américains ont eu quelques frictions et quelques divergences d’appréciations. Nicolas Sarkozy aura à coeur d’accorder les violons avec Barack Obama sur la crise libyenne comme il le fera certainement sur le dossier d’Etat palestinien souverain sur la base des frontières de 1967 auquel l’administration américaine a fini par se rallier.
Il est vrai que DSK n’est pas physiquement présent à Deauville, mais son ombre plane sur le G8 car il est question de lui trouver un successeur. La française Christine Lagarde s’est portée candidate après une courte hésitation. Nicolas Sarkozy déploiera tout son talent et son entregent pour vendre sa candidature. Un succès dans ce domaine fera oublier la parenthèse DSK et rejaillira positivement sur Nicolas Sarkozy qui donnera une preuve supplémentaire qu’il est un homme d’action et que sa parole est toujours écoutées à l’international, ce qui n’est pas une mince affaire pour un candidat à sa propre succession.