Rentrée du Koweit au petit matin, Michèle Alliot-Marie doit, selon son agenda, repartir demain pour
Genève pour participer à la 16e session du Conseil des droits de
l’Homme des Nations unies. Elle doit y rencontrer son homologue américaine, Hillary Clinton. A son programme ensuite, une rencontre mardi avec ministre des Affaires étrangères de la République d’Afrique du Sud , le Dîner d’Etat mercredi en l’honneur de Jacob Zuma, Président de la République d’Afrique du Sud, et le week-end prochain, un déplacement officiel au Niger, au Mali et au Sénégal… Des obligations ministérielles qu’elle ne devrait pas être en mesure d’assurer.
Patrick Ollier, ministre chargé des Relations avec le parlement, pourrait-il suivre sa compagne dans la disgrâce ? Rien n’est moins sûr. Patrick Ollier a bien eu des relations privilégiées avec Muammar al-Kadhafi. Mais elles avaient été très utiles au Président dans l’affaire des infirmières Bulgares, puis lors du voyage à Paris du dirigeant Libyen fin 2007.
Nicolas Sarkozy peut difficilement lui reprocher d’avoir joué son rôle de président du groupe d’étude parlementaire sur la Libye. Et, à la différence de MAM, les critiques dont peut faire l’objet le ministre des Relations avec le Parlement ne devraient pas avoir d’incidence sur l’exercice de sa mission : il conserve un fort capital de sympathie auprès des élus UMP.