Devant la convention de ré-investiture du Président sortant, et à une heure de grande écoute, Michelle Obama s’est évertuée, mardi soir, à identifier l’histoire personnelle de sa petite famille à celle de millions d’électeurs américains.
Dans un discours à la tonalité rassurante avec pour objectif principal de convaincre les électeurs qu’Obama partage leurs valeurs relatives au travail, à la persévérance et à l’optimisme, la première dame des Etats Unis a confié qu’"après moult combats, victoires et moments difficiles durant lesquels mon époux a été testé dans des circonstances que je n’aurais jamais pu imaginer, j’ai eu le privilège de constater que la présidence ne change pas ce que vous êtes autant qu’elle révèle ce que vous êtes".
Michelle Obama a, dans son discours, veillé à faire le distinguo entre le Président et son rival républicain, Mitt Romney, que les Démocrates présentent comme étant un "prédateur des finances insensible aux préoccupations de l’Américain moyen".
En dépit d’un taux de chômage chronique à hauteur de 8,3 %, un pouvoir d’achat en berne et un déficit budgétaire s’approchant inexorablement des 16 trillions de dollars, le première dame a appelé l’Amérique à garder espoir et à élire son époux pour un deuxième mandat de quatre ans, dans le but de parachever une politique économique que le chef de l’exécutif US juge lui même "incomplète".
Au fur et à mesure que s’approche le 6 novembre, date du scrutin présidentiel, Obama et Romney demeurent à égalité statistique (45 % chacun), présageant d’une victoire dans un mouchoir de poche pour l’un ou l’autre des deux candidats à la Maison Blanche, selon les estimations des observateurs.