Le jeune Français de 23 ans, se réclamant d’Al-Qaïda, avait tué sept personnes – trois militaires ainsi que trois élèves et un professeur d’une école juive – suscitant une immense émotion dans le pays.
Il avait été abattu lors d’une intervention de la police le 22 mars, à Toulouse (sud-ouest).
Dans «Affaire Merah, l’enquête» (le 14 juin aux Editions Michel Lafon) les journalistes Eric Pelletier et Jean-Marie Pontaut racontent qu’un «lien» entre Merah «et une organisation proche d’Al-Qaïda» avait été établi par des «services occidentaux» de renseignement.
Ceux-ci avaient, racontent les auteurs, «détecté», en septembre 2011, «l’activation à Miranshah», un fief taliban du Waziristan, région tribale pakistanaise frontalière de l’Afghanistan où il a séjourné, «de deux adresses internet de Merah».
Par ailleurs, il s’est servi à cette époque d’un numéro de téléphone semblant «avoir été utilisé pour contacter les terroristes du Harkat ul-Mujahidden (HUM), un mouvement créé au Cachemire pour lutter contre l’Inde», affirment les auteurs.
Selon les auteurs, la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) «reconnaît» avoir été destinataire de cette information mais «plusieurs jours après» les tueries. Le livre fourmille par ailleurs d’éléments sur la personnalité de Merah, un «djihadiste à la petite semaine (…) englué dans la délinquance» à Toulouse où il vivait.