Le diplomate algérien a confirmé vendredi qu’il accepterait de remplacer à ce poste le Ghanéen Kofi Annan, démissionnaire à la fin du mois.
Dans une interview samedi à Reuters, Lakhdar Brahimi avait cependant refusé de prendre position sur la nécessité d’un départ de Bachar al Assad, contrairement à Kofi Annan qui avait déclaré dès son arrivée au poste de médiateur que le président syrien devait "quitter le pouvoir".
"Il est bien trop tôt pour que je puisse prendre position sur ce sujet. Je n’en sais pas assez sur ce qu’il se passe", avait-il dit.
Dimanche, le nouveau médiateur a paru faire machine arrière, expliquant sur la chaîne de télévision qatarie Al jazeera qu’il avait déclaré qu’il était trop tôt pour lui de dire quoi que ce soir sur "le contenu" de sa mission.
"J’ai été nommé il y a seulement deux jours et je ne suis pas encore allé aux Nations unies ou au Caire. Il est prématuré de dire quoi que ce soit sur le contenu du dossier", a-t-il explicité en se référant aux sièges de l’Onu et de la Ligue arabe.
Pour le CNS, créé en Turquie en 2011, Lakhdar Brahimi a fait preuve de "mépris envers le sang versé par le peuple syrien et son droit à l’autodétermination".
"Quiconque donne à ce régime criminel l’occasion de tuer des dizaines de milliers de Syriens supplémentaires et de détruire ce qu’il reste de la Syrie ne veut pas reconnaître l’ampleur de la tragédie", a ajouté le CNS dans un communiqué. "Donner à Bachar al Assad le temps dont il a besoin pour détruire les fondements de la société syrienne est contraire à l’humanité et à la paix (…)
"Nous exigeons que l’émissaire, qui n’a pas consulté de Syriens à propos de sa mission, présente des excuses à notre peuple", lit-on dans son communiqué.