Yémen: le gouvernement en exil confirme sa participation à des négociations
Le gouvernement du président yéménite en exil Abd Rabbo Mansour Hadi a confirmé sa participation à des « négociations de paix », annoncées par le médiateur de l’ONU pour le Yémen Ismaïl Ahmed Ould Cheikh, « pour la semaine prochaine dans la région », dans un communiqué jeudi soir.
Les participants à la réunion, dont les conseillers politiques du président Hadi, "ont approuvé la participation aux consultations destinées à appliquer la résolution 2216", précise le communiqué.
Ils demandent ainsi au médiateur onusien d’"oeuvrer pour obtenir un engagement public et clair des Houthis et de Saleh à mettre en oeuvre, sans conditions, la résolution 2216", ajoute le texte.
Ismaïl Ould Cheikh Ahmed a annoncé jeudi que le gouvernement en exil et les rebelles avaient accepté de participer à de nouvelles "négociations de paix", en vue d’"un cessez-le-feu et la reprise d’une transition politique pacifique".
Les discussions viseront aussi à "créer un cadre pour un accord sur un mécanisme permettant d’appliquer la résolution de l’ONU 2216", a-t-il ajouté dans un communiqué publié à New York après s’être adressé par vidéoconférence depuis Ryad à une réunion à huis clos du Conseil de sécurité. Elles se tiendront "la semaine prochaine dans la région", à une date et un lieu "qui seront annoncés dans les prochains jours", selon lui.
La capitale omanaise avait accueilli ces derniers mois des discussions entre le médiateur de l’ONU et des représentants de la rébellion. Les derniers pourparlers de paix en juin à Genève s’étaient soldés par un échec. Depuis lors, la coalition arabe conduite par l’Arabie saoudite, qui soutient le président Hadi, a intensifié sa campagne militaire contre les Houthis, aggravant une situation humanitaire catastrophique.
Vendredi matin, de fortes explosions ont secoué le quartier Al-Hassaba, dans le nord de la capitale Sanaa, où un dépôt d’armes a été visé par deux raids aériens menés par la coalition, ont rapporté des témoins.
Le conflit au Yémen a fait près de 4.500 morts depuis mars, selon l’ONU.