Visite royale en Tunisie: le Maroc facteur de stabilité pour toute la région (expert luxembourgeois)

La visite officielle qu’entreprend le Roi Mohammed VI en Tunisie révèle par son timing le positionnement du Maroc comme facteur de stabilité pour toute la région, a estimé samedi le spécialiste luxembourgeois de la zone MENA, Alain Cohen-Krawczyk.

"Le Royaume du Maroc se positionne clairement en facteur de stabilité, après être sorti renforcé du Printemps arabe qui a bouleversé plusieurs pays durant les trois dernières années", a souligné cet expert en analyse géopolitique et fondateur du think tank ACK Consulting.

Le Souverain tient à cœur de donner une nouvelle impulsion à l’axe Rabat-Tunis au moment où la Tunisie tente de sortir de la crise politique et économique consécutive à la révolution de 2011 "dont les répercussions, a-t-il dit, continuent de rejaillir parfois violemment".

En invitant le Roi à effectuer sa première visite depuis le départ de l’ancien président Zine El-Abidine Benali, le chef de l’Etat tunisien, fin connaisseur du Maroc, "compte sur le soutien du Royaume pour préserver à la Tunisie un équilibre délicat dans la région", a-t-il expliqué.

L’expert luxembourgeois rappelle que ce déplacement royal plein de symboles a été précédé d’une visite, en février dernier au Maroc, du chef du gouvernement tunisien Mehdi Jomâa, quelques semaines seulement après son investiture à la primature.

"En plus des impératifs sécuritaires, le rapprochement maroco-tunisien revêt aussi un volet économique de grande importance", relève M. Krawczyk.

Cette dimension éminemment économique, a-t-il affirmé, s’illustre à travers le forum des hommes d’affaires organisé, jeudi à Tunis, à l’initiative des organisations patronales des deux pays, lesquelles ont placé très haut la barre des ambitions exprimées de part et d’autre pour la période à venir.

"Les projets bilatéraux, a précisé l’expert, vont de la suppression des barrières non tarifaires à l’intervention conjointe sur certains marchés d’Afrique du Nord et de l’Afrique de l’ouest, en passant par l’élimination des quotas sectoriels".

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