Nouveaux traitements encourageants contre les cancers avancés

De nouvelles thérapies pour traiter de manière ciblée certains cancers agressifs ont donné des résultats encourageants, selon des essais cliniques dévoilés, samedi à Chicago, à la conférence annuelle de l’American Society of Clinical Oncology (ASCO), plus grand colloque sur le cancer.

Plusieurs nouveaux traitements ciblés ont donné des résultats prometteurs contre des cancers avancés du poumon, du sang, de la thyroïde et de l’ovaire résistants aux autres thérapies, selon ces essais.

L’Imbruvica (Ibrutinib), des laboratoires américains Pharmacyclics et Johnson & Johnson, a ainsi nettement allongé la survie de malades atteints de leucémie lymphoïde chronique ne répondant pas à la chimiothérapie combinée à un anticorps, traitement standard pour ce cancer du sang le plus courant chez les adultes.

C’est la première fois qu’un anticancéreux pris oralement permet une nette amélioration de la survie de ces malades, ont souligné les chercheurs réunis ce week-end dans cette ville de l’Illinois (nord).

Un autre traitement frappant plusieurs cibles de la tumeur, dont sa capacité à développer des vaisseaux sanguins pour s’irriguer, a permis de retarder la progression de cancers agressifs de la thyroïde de près d’un an et demi.

Cet agent, le Lenvatinib, des laboratoires américain SFJ Pharmaceuticals et japonais Eisai, s’est aussi traduit par une réduction de la tumeur chez près des deux tiers des patients.

Un troisième essai clinique, également présenté à la conférence de l’ASCO, a porté sur le Ramucirumab (Cyramza), un anti-angiogénique du laboratoire américain Eli Lilly qui bloque la formation des vaisseaux sanguins dans la tumeur.

Déjà approuvé par la FDA en février 2014 contre le cancer agressif de l’oesophage, il a permis selon un essai clinique dévoilé samedi de prolonger légèrement la vie de malades avec un cancer très avancé du poumon.

Un résultat modeste, jugé cependant significatif par les cancérologues. "C’est le premier traitement depuis dix ans parvenant à améliorer l’évolution de ce cancer avec une thérapie alternative à la chimiothérapie", explique le Dr Maurice Pérol, patron du service de cancérologie du thorax au Centre sur le cancer de Lyon (France), principal auteur de l’étude.

Enfin, un essai clinique avec deux agents expérimentaux pris en combinaison, l’Olaparib et le Cediranib du laboratoire britannique AstraZeneca, a quasiment doublé à 17,7 mois la survie de patientes atteintes d’un cancer ovarien agressif par rapport à celles n’ayant pris que de l’Olaparib. Il s’agit du premier inhibiteur de l’enzyme PARP qui permet à l’ADN des cellules cancéreuses de se réparer, selon les chercheurs.

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