Venezuela : L’opposition accuse le régime de Maduro d’armer des groupes criminels pour semer le « chaos »
Selon l’opposition, le régime a notamment armé le gang qui a tendu, jeudi, une embuscade au personnel de sécurité de l’État, provoquant une fusillade qui a fait un mort et plusieurs blessés.
Iván Simonovis, un militant qui fait partie de l’opposition menée par Juan Guaidó, a accusé Maduro pour ces événements, car a-t-il noté, c’est « la dictature elle-même qui a décidé de remettre des armes de guerre à des groupes criminels ».
Selon lui, l’armement de ces gangs date de l’époque de Hugo Chávez (1999-2013) et a continué sous les mandats de Maduro.
« Ils (les gangs) sont devenus des groupes paramilitaires criminels qui sèment aujourd’hui la terreur et s’emparent du contrôle territorial de diverses zones dont l’accès est interdit, même à l’armée régulière », a-t-il dénoncé.
En outre, il a assuré qu’il existe une « alliance entre le régime Maduro et des groupes irréguliers » qui pourrait générer des conflits dans d’autres pays de la région latino-américaine.
Selon Simonovis, « il y a un dénominateur commun entre les événements survenus à Apure il y a un mois et maintenant à Cota 905 (une zone de Caracas contrôlée par des groupes paramilitaires), ce dénominateur commun est appelé le chaos. Le chaos n’est rien de plus qu’une guerre hybride dont le but ultime est de rendre le pays dysfonctionnel jusqu’à ce que tout s’effondre. »
L’opposition a ainsi évoqué les affrontements générés dans l’État d’Apure, à la frontière avec la Colombie, entre les militaires vénézuéliens et les groupes armées colombiens, que certaines organisations qualifient de dissidents de la guérilla dissoute des FARC.
Simonovis a également averti que « la violence (…) pourrait s’étendre à toute la région », appelant la communauté internationale à comprendre que ces événements sont liés à un « plan bien structuré » avec le soutien des pays alliés.