Les manifestants ont scandé des slogans fustigeant le climat de terreur et d’intimidation et les campagnes d’harcèlement et de persécution visant les militants du Hirak, réclamant la libération immédiate et sans condition de toutes les personnes arrêtées ou détenues arbitrairement.
Tout en dénonçant les violations nombreuses et graves du Pacte international sur les droits civils et politiques en Algérie, ils ont repris les slogans du Hirak demandant notamment le départ de l’oligarchie politico-militaire au pouvoir.
Ils ont appelé le HCDH à intervenir afin de contraindre le régime algérien à mettre fin à la torture et aux viols dans les prisons et les structures sécuritaires du pays, et aux arrestations arbitraires dans les rangs du Hirak.
En mars dernier, le HCDH avait dénoncé « la détérioration de la situation des droits de l’homme en Algérie » et « la répression continue et croissante contre les membres du mouvement pro-démocratie Hirak », soulignant que les dispositions du Code pénal algérien, rédigées de manière vague, sont utilisées pour restreindre la liberté d’expression et poursuivre les personnes exprimant des opinions dissidentes.
« Nous sommes très préoccupés par la détérioration de la situation des droits de l’homme en Algérie et par la répression continue et croissante contre les membres du mouvement pro-démocratie Hirak », avait souligné le Haut-commissariat dans un communiqué, à l’occasion de la 46ème session du Conseil des droits de l’homme de l’ONU.
Il a pointé du doigt “de nombreux cas à travers le pays où les forces de sécurité ont utilisé une force inutile ou excessive et procédé à des arrestations arbitraires pour réprimer des manifestations pacifiques”. “Selon des informations fiables, des centaines d’individus ont été arrêtés depuis la reprise des manifestations le 13 février 2021”, a-t-il noté.
Il a mis en avant des rapports faisant état « de torture et de mauvais traitements en détention, y compris des violences sexuelles”, appelant “les autorités algériennes à cesser de recourir à la violence contre des manifestants pacifiques et à cesser les arrestations et détentions arbitraires”.
Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme a également appelé “les autorités algériennes à mener des enquêtes rapides, impartiales et efficaces sur toutes les allégations de torture et de mauvais traitements en détention, à demander des comptes à tous les responsables et à garantir que les victimes aient accès à des réparations”.
Il a de même demandé aux autorités algériennes d’abroger les dispositions juridiques et les politiques utilisées pour poursuivre les personnes qui exercent leurs droits à la liberté d’opinion et d’expression et de réunion pacifique.