Vargas Llosa : Le livre, meilleur antidote contre l’intolérance, le racisme et le fanatisme

Le Prix Nobel de Littérature 2010, le Péruvien Mario Vargas Llosa a estimé, jeudi soir dans la capitale argentine, que le livre demeure le meilleur antidote contre l’intolérance, le racisme et le fanatisme.

Vargas Llosa : Le livre, meilleur antidote contre l
Vargas Llosa, qui animait une conférence magistrale à l’occasion de l’inauguration de la 37-ème Foire internationale du livre de Buenos Aire, a souligné que le livre constitue un instrument de civilisation et de critique, mettant en relief la valeur de la diversité, le dissentiment et la différence qui existent mais qui "n’annulent jamais l’identité de la race humaine".

Les livres, a fait noter l’auteur de "Conversation à la cathédrale", sont "des manuscrits, des imprimés et, aujourd’hui, numériques, qui représentent la diversité humaine.

A condition de participer à cette diversité sans discrimination et sans censure"."Les livres d’une Foire du Livre représente, en miniature, l’humanité vivante, avec le meilleur et le pire de celle-ci, ses croyances, ses fantaisies, ses connaissances, ses rêves, ses amours, ses haines et ses préjugés", a ajouté M. Vargas Llosa, devant une salle débordée d’intellectuels et d’admirateurs et une forte présence de la presse.

"Aucun miroir ne dépeint mieux à cette collectivité d’hommes et de femmes qui conforment les diverses traditions, cultures, ethnies, langages, mythes, coutumes, manières et façons du phénomène humain", a précisé le Prix Nobel de littérature, dont la participation à la Foire internationale du livre avait soulevé un tollé au sein des secteurs pro-officiels pour ses positions critiques envers le gouvernement argentin.

Il a estimé que "cette variété extraordinaire disparaît quand, en abandonnant la surface et grâce aux livres, nous nous submergerons dans les profondeurs pour arriver aux racines ou aux dénominateurs communs de l’espèce", a-t-il ajouté.

"C’est là où nous découvrons ce qu’il y a de solidaire et de pareil sous cette variété touffue", a-t-il dit, faisant noter que pour cette raison, les livres ont été considérés dangereux, censurés, interdits, mutilés et les auteurs poursuivis.

"Les livres nous aident à mettre en échec les préjugés racistes, ethniques, religieux et idéologiques entre les peuples et les personnes et à découvrir que, superficiellement ou sous les frontières régionales et nationales, nous sommes égaux dans le fond", a-t-il conclut.

La 37-ème édition de la Foire internationale du livre de Buenos Aires s’était ouverte officiellement mercredi soir en présence de plusieurs personnalités du monde du livre et de la culture.

Cette édition, qui se poursuivra jusqu’au 9 mai connait la participation de 1.500 exposants en provenance de 42 pays, des organismes nationaux et provinciaux et des institutions publiques et privées.

Le programme de la Foire comprend entre autres un festival international de la poésie (29 avril- 3 mai), des conférences et des tables rondes axées sur des thématiques ayant trait au livre et à l’édition, des séminaires, des journées professionnelles et des ateliers sur différentes thématiques.

Les visiteurs auront rendez-vous avec de grandes figures de la littérature universelle telles le sud-africain Wilbur Smith, la Mexicaine Margo Glantz, l’Espagnole Rosa Montero, la Brésilienne Paloma Amado, le Chilien Jorge Edwards ou le Britannique Peter Collingridge, ou le Français Robert Castel, entre autres.

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