L’armée avait plus tôt reçu des informations sur une voiture transportant un "groupe armé" dans la région de Kasserine et avait envoyé des militaires à sa recherche, a indiqué Belhassen Oueslati.
La voiture à bord de laquelle se trouvaient les deux jeunes gens était "un peu cachée" au bord de la route de Sidi Harrath, au pied du Mont Sammama. Au passage du convoi militaire, "le conducteur a démarré la voiture", venant s’insérer entre le premier véhicule de l’armée et celui qui le suivait, selon le porte-parole de la Défense.
"Il a failli percuter notre véhicule (…). Il aurait pu s’agir d’éléments indésirables armés (…), d’une voiture bourrée d’explosifs. Ils (les militaires) ont donc tiré", a justifié M. Oueslati, expliquant que le lieu où s’est produit l’incident est "une zone d’opérations militaires".
Il n’était pas clair si le geste du conducteur était délibéré ou s’il a paniqué et mal manoeuvré en tentant de fuir. "L’enquête le dira", a dit M. Oueslati.
Selon une source médicale à l’hôpital de Kasserine, la jeune femme a été mortellement atteinte au rein. L’homme, lui, a été blessé à l’épaule.
La région de Kasserine se trouve au pied du Mont Chaambi, où l’armée pourchasse depuis 2012 des jihadistes armés responsables d’attaques ayant tué plusieurs dizaines de militaires et de policiers.
Fin août 2014, la police tunisienne avait tué deux cousines dont l’une avait la nationalité allemande qui circulaient en voiture à Kasserine, les prenant pour des membres d’un groupe armé.
Le cousin des deux jeunes filles, qui se trouvait avec elles à bord du véhicule, avait affirmé à l’AFP que la conductrice de la voiture avait refusé de s’arrêter car elle craignait que les policiers tentant de stopper le véhicule ne soient des "terroristes".