« L’heure est au tourisme de proximité et au tourisme responsable »: une soixantaine de parlementaires français de divers bords appellent à soutenir le secteur touristique français après le déconfinement, dans une tribune publiée lundi par le journal Le Figaro.
Ces 59 députés et sénateurs soulignent que le secteur touristique, qui représente « 7,2% du PIB et environ 2 millions d’emplois directs et indirects », fait partie des « plus fortement impactés » par la crise du nouveau coronavirus.
Ces parlementaires sont issus notamment du parti présidentiel La République en marche (LREM), des partis centristes Modem et UDI-Agir, des Républicains (droite) et du Parti socialiste.
Notant qu’un plan de relance « comprenant notamment des mesures destinées à soutenir l’industrie touristique sera présenté d’ici l’été » en France, ils jugent « indispensable » de permettre « un rebond rapide de ce secteur stratégique ».
« Depuis près d’un mois et pour un temps encore indéterminé puisqu’ils ne pourront rouvrir le 11 mai, nos cafés, nos restaurants, nos hébergements, nos lieux culturels et patrimoniaux sont fermés », observent les élus français.
« L’immense majorité des salariés est au chômage partiel, faute de touristes et de consommateurs locaux, alors que les frais de fonctionnement n’ont pas disparu », ajoutent-ils.
Tout en soulignant les « mesures importantes » déjà prises par le gouvernement français, ils estiment que « cela ne suffira pas à permettre une reprise de l’économie touristique de notre pays ».
« Les vacances d’été et les suivantes seront à ce titre primordiales pour les professionnels », disent-ils. « Seule une fréquentation dense des destinations françaises, y compris des territoires ultramarins, aidera le secteur à se relever ».
Les élus rappellent qu' »on ne peut pas compter sur l’afflux massif de touristes étrangers, eux aussi confrontés à la crise sanitaire ».
« C’est bien à la consommation et à la solidarité nationales qu’il faut en appeler », insistent-ils. « Alors qu’ils étaient près de 9 millions à partir à l’étranger l’année dernière, nos concitoyens doivent se reporter sur la destination France ».
Dimanche, le Premier ministre Edouard Philippe avait dit craindre « qu’il ne soit pas raisonnable d’imaginer voyager loin à l’étranger très vite », préparant les Français à des vacances d’été à l’ombre du coronavirus.