Un jihadiste présumé extradé d’Espagne vers les Etats-Unis

Le jihadiste présumé Ali Charaf Damache, soupçonné d’avoir créé une organisation jihadiste en Europe et aux Etats-Unis, a été extradé par les autorités espagnoles vers les Etats-Unis, où il a été présenté à la justice, selon un communiqué du ministère américain de la Justice.

C’est le premier jihadiste présumé à être extradé vers les Etats-Unis pour faire face à la justice américaine depuis l’investiture de Donald Trump.

Ali Charaf Damache (52 ans), qui possède la double nationalité algérienne et irlandais, avait été interpellé à Barcelone en décembre 2015.

Il a été présenté vendredi à un juge fédéral de Philadelphie, mais ne se verra formellement notifier les charges qui pèsent contre lui que lors d’une prochaine audience, le 28 août, a indiqué une porte-parole du district est de Pennsylvanie.

Il a été inculpé en 2011 et est soupçonné d’avoir "créé et coordonné une organisation jihadiste violente composée de femmes et d’hommes d’Europe et des Etats-Unis", selon le document de l’inculpation.

Selon cette même source, certains des membres de l’organisation se seraient rendus en Asie du Sud pour se former à l’utilisation des explosifs.

"La mission est de faire tomber des individus qui font du mal à l’islam", a notamment écrit Ali Charaf Damache dans un message envoyé à un autre membre présumé du réseau.

Le réseau aurait également projeté d’assassiner un résident suédois, selon le document de l’inculpation, qui n’a pas précisé le nom de cette personne.

Au moment de l’interpellation d’Ali Charaf Damache, une source judiciaire espagnole avait indiqué à l’AFP que le groupe prévoyait d’assassiner l’auteur suédois de caricatures de Mahomet, Lars Vilks.

Une ressortissante américaine, Colleen LaRose, surnommée "Jihad Jane", a été condamnée en 2014 à Philadelphie à dix ans d’emprisonnement pour sa participation au même réseau et au projet d’assassinat de Lars Vilks.

Contrairement à son prédécesseur Barack Obama qui a tenté, en vain, durant ses deux mandats, de faire fermer la prison militaire de Guantanamo, où sont détenus des suspects de terrorisme, le président américain Donald Trump a indiqué, à sa prise de fonction, qu’il souhaitait disposer d’un camp prêt à accueillir "des mauvais gars".

afp

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