La CIA a cessé son soutien à des rebelles syriens (chef des forces spéciales américaines)

La CIA – l’agence de renseignement extérieur américaine – a mis un terme à son programme de soutien aux rebelles syriens qui combattent le régime de Bachar al-Assad, a confirmé vendredi le patron des forces spéciales, le général Tony Thomas.

C’est le président Donald Trump qui a décidé d’y mettre fin il y a un mois, avait révélé le Washington Post mercredi. Initié il y a quatre ans, ce programme n’a eu qu’un impact très limité, particulièrement après l’entrée dans le conflit, en septembre 2015, des forces armées russes aux côtés de celles du président syrien.

Cela a été "une décision vraiment difficile" mais ce n’était "pas pour donner un os à ronger aux Russes", a assuré le général Thomas, répondant aux critiques sur la volonté prêtée à Washington de satisfaire Moscou afin de trouver un règlement au conflit syrien.

La décision a été prise, "je crois, en se fondant sur une évaluation de la nature du programme, ce que nous essayons de réaliser, sa viabilité dans le temps", a poursuivi le haut gradé américain qui s’exprimait à Aspen dans le Colorado.

Le Washington Post estimait mercredi que l’élimination de ce programme de soutien aux rebelles syriens était un signe de la volonté du président Trump de "trouver des moyens de travailler avec la Russie" et la "reconnaissance des limites de l’influence de Washington".

Les Etats-Unis et la Russie ont négocié début juillet un cessez-le-feu dans le sud-ouest de la Syrie, couvrant une partie de la zone où opèrent les rebelles.

Cette nouvelle avait été annoncée le 7 juillet lors du Sommet du G20 à Hambourg en Allemagne, où Donald Trump et le président russe Vladimir Poutine s’étaient rencontrés pour la première fois.

L’ancien président Barack Obama avait approuvé ce programme d’aide en 2013 au moment où divers groupes rebelles cherchaient un appui international dans le cadre du soulèvement général contre le régime syrien.

Des milliers de combattants rebelles ont ainsi été formés et armés.

Mais l’engagement des Etats-Unis est resté ambivalent en raison de leurs doutes sur la capacité des rebelles à renverser Bachar al-Assad, et de la priorité donnée à la lutte contre le groupe Etat islamique (EI).

L’intérêt pour ce programme s’est encore érodé en 2016 après la perte par les rebelles de zones dans la ville d’Alep, à la suite d’une vaste offensive de l’armée syrienne, soutenue par la Russie.

afp

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