Un groupe de travail du Pentagone se penche sur l’étude du langage corporel

Un groupe de travail dépendant du Pentagone se penche sur l’étude du langage corporel de dirigeants étrangers, dont le président russe Vladimir Poutine, pour mieux cerner leur comportement, a reconnu vendredi un porte-parole du Pentagone.

Ces études, réalisées pour le compte du département d’Etat jusqu’au début des années 2000, sont maintenant effectuées pour le compte d’un groupe de réflexion du Pentagone appelé "Office of Net Assessment".

L’un des sujets d’étude a été Vladimir Poutine. Son portrait psychologique a été actualisé pour la dernière fois en 2012, a reconnu un responsable du Pentagone s’exprimant sous couvert de l’anonymat.

Une quinzaine de dirigeants étrangers ont ainsi été étudiés, parmi lesquels le Premier ministre russe, Dimitri Medvedev, l’ancien président irakien Saddam Hussein, le leader nord-coréen Kim Jong-Un ou encore l’ancien chef d’al-Qaïda, Oussama ben Laden.

Ces études "ne sont pas utilisées pour élaborer une politique ou prendre des décisions", s’est défendu le porte-parole du Pentagone, le contre-amiral John Kirby.

Le secrétaire à la Défense Chuck Hagel en a appris l’existence après que le quotidien USA Today eut fait état de ces études vendredi, a-t-il ajouté.

Quelque 300.000 dollars ont été dépensés chaque année depuis 2009 pour ces études, selon lui.

L’étude du langage corporel et des mouvements d’une personne peut permettre de dégager des habitudes comportementales éclairant la psychologie d’une personne, assurent les promoteurs de ce champ d’expertise.

Dans une tribune publiée en 2004 dans un quotidien du Rhode Island, Brenda Connors, une chercheuse qui mène ces études pour le Pentagone, donnait quelques indications sur le comportement du chef du Kremlin.

"En regardant les vidéos image par image, il est possible de découvrir lu style de mouvement d’une personne, une signature unique comme les empreintes digitales", écrivait-elle.

La façon qu’à Vladimir Poutine de se déplacer montre ainsi selon elle "un homme qui lutte pour avancer (…). Cette instabilité est compensée par un besoin criant de contrôle interne, qu’il manifeste en étalant sa force".

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. J'accepte Lire la suite