Un fonds de pension rattrapé par le scandale sud-coréen
Le siège du fonds de pension sud-coréen National Pension Service (NPS), troisième plus grand fonds de pension au monde, a été perquisitionné mercredi dans le cadre de l’enquête sur un trafic d’influence présumé qui a conduit à la destitution de la présidente Park Geun-hye.
Une autre perquisition est en cours au ministère de la Santé et des Affaires sociales, chargé de la gestion du NPS.
Le fonds de pension était un actionnaire majeur de ces deux filiales dont la fusion, qui a renforcé le contrôle de la famille fondatrice sur le groupe Samsung, est accusée par ses détracteurs d’avoir lésé d’autres actionnaires.
Les enquêteurs cherchent à vérifier si le NPS a appuyé ce rapprochement en contrepartie d’un soutien financier apporté par le groupe Samsung à deux fondations créées par Choi Soon-Sil, l’amie et confidente de la présidente Park, afin de soutenir son action politique.
Accusée d’avoir extorqué de fortes sommes d’argent à des conglomérats comme Samsung, Choi est en détention provisoire. Son procès s’est ouvert en début de semaine. Mme Park est accusée de complicité avec son amie de 40 ans Choi Soon-Sil. Elle est également accusée d’avoir ordonné à ses collaborateurs de transmettre des documents officiels à son amie, qui n’avait ni fonction officielle ni les autorisations de sécurité nécessaires.
La motion de destitution doit encore être validée par la Cour constitutionnelle, qui dispose pour trancher d’un délai de 180 jours.
Si le départ de Mme Park est entériné, des élections devront se tenir dans un délai de 60 jours. Une présidentielle anticipée pourrait avoir lieu dès la fin mars et une scission réduirait nettement les chances d’un candidat du parti au pouvoir "Saenuri".