Uhuru Kenyatta élu président du Kenya avec 50,03 % des suffrages exprimés

Uhuru Kenyatta élu président du Kenya avec 50,03 % des suffrages exprimés
Uhuru Kenyatta, fils du premier président du Kenya indépendant, Jomo Kenyatta, a été désigné vainqueur de l’élection présidentielle serrée du 04 mars, avec 50,03 % des suffrages, soit une majorité absolue pour être élu au premier tour, a déclaré samedi la Commission électorale indépendante.

"Sur la base des résultats communiqués et de la Constitution kenyane, je déclare Uhuru Kenyatta président élu du Kenya", a annoncé le président de la Commission électorale, Ahmed Issack Hassan, lors d’une conférence de presse.

Kenyatta a obtenu 6.173.433 voix sur un total de 12.338.667 bulletins, soit une large avance sur son dauphin le Premier ministre Raila Odinga qui a obtenu 5.340.546 voix et qui refuse encore de reconnaitre sa défaite, estimant que les résultats ont été truqués, comme l’a souligné son conseiller Salim Loane.

Ils sont suivis de six autres concurrents à savoir le Vice-premier ministre Musalia Mudavadi, Peter Kenneth, Mohamed Abduba Dida, Martha Karua, James Ole Kiyapi et Paul Muite.

M. Kenyatta (51 ans) dirige avec son colistier William Ruto la coalition Jubilee formée principalement du parti de l’Alliance nationale (TNA) et du Forum démocratique (UDF). Considéré comme l’un des hommes politiques les plus en vus et l’un des principaux leaders de la communauté la plus nombreuse du pays, les Kikuyu, Kenyatta est inculpé par la Cour pénale internationale (CPI), aux côtés de trois autres hauts responsables kenyans, pour crimes contre l’humanité pour leur rô le présumé dans les violences postélectorales de 2007-2008 qui avaient fait 1.300 morts et plus de 600.000 déplacés.

L’annonce du quatrième président du Kenya indépendant a été saluée par un concert de klaxons dans les principales avenues de la capitale Nairobi, ainsi que dans tout le pays, notamment dans les villes de Nakuru et Eldoret qui ont voté en masse pour M. Kenyatta.

Environ 14,3 millions de Kenyans s’étaient rendus tôt lundi dernier aux urnes pour élire leur président, députés, sénateurs, gouverneurs, membres de l’Assemblée départementale et un quota de femmes à l’Assemblée nationale. Des élections observées avec attention par la communauté internationale, puisqu’elles constituent un test politique décisif pour la première puissance économique d’Afrique de l’Est où le facteur ethnique a toujours joué un rô le essentiel dans les scrutins.

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