Dans un communiqué conjoint relayé par les médias locaux, ces ONG appellent les autorités tunisiennes à lutter contre les discours de haine, la discrimination et le racisme envers cette catégorie, ainsi qu’à intervenir en cas d’urgence pour garantir la dignité et les droits des migrants
Les signataires condamnent fermement les arrestations arbitraires visant les personnes migrantes d’Afrique subsaharienne et appellent le gouvernement tunisien à respecter ses engagements envers la mise en œuvre des accords internationaux relatifs aux droits des travailleurs migrants et des réfugiés, ainsi que les recommandations de l’examen périodique universel et du Comité des travailleurs migrants.
En outre, ils ont exprimé leur profonde inquiétude quant à la marginalisation des groupes les plus vulnérables, en particulier les personnes migrantes en Tunisie, qui « souffrent déjà d’exclusion sociale et vivent dans la pauvreté, privés d’un accès à un travail décent et formel, de toute source de revenus et d’une situation administrative qui aggrave leur souffrance ».
Les associations et organisations signataires exigent la protection et la garantie des droits des migrants et le respect de leur dignité, estimant que les autorités tunisiennes doivent mettre fin à l’exploitation à laquelle ils sont confrontés au travail.
En outre, ils ont souligné la nécessité de mettre à jour et de développer un cadre légal relatif à l’immigration et à l’asile pour le rendre conforme aux normes internationales, ainsi que de donner la priorité au lancement d’une stratégie nationale d’immigration qui garantisse l’intégration et la protection des droits.
D’après le communiqué, ces derniers jours, plus de 300 migrants ont été arrêtés, placés en garde à vue et déférés devant la justice. Ils ont été arrêtés à la suite d’un contrôle d’identité « au faciès » ou même à la suite de leur présence devant les tribunaux en soutien à leurs proches.
Parmi les organisations et associations signataires, figurent le Forum Tunisien pour les Droits Economiques et Sociaux (FTDES), la Ligue Tunisienne des droits de l’Homme (LTDH), l’Association Tunisienne des Femmes Démocrates (ATDF), Avocats Sans Frontières (ASF), l’Association de Défense des Libertés Individuelle (ADLI), l’Organisation Tunisienne Contre la Torture (OTCT) et bien d’autres.