Tunis appelle au respect de la légitimité internationale et des résultats de l’accord politique libyen

La Tunisie appelle "toutes les parties libyennes, régionales et internationales à œuvrer à l’arrêt immédiat des opérations militaires et à respecter la légitimité internationale et les résultats de l’accord politique libyen", souligne le ministère tunisien des Affaires étrangères dans un communiqué.

Il insiste sur l’impératif pour ces parties de "reprendre rapidement les négociations dans le cadre d’un dialogue global entre Libyens qui renforce les résultats de cette légitimité afin de sauvegarder l’unité de la Libye et de protéger sa stabilité et sa sécurité".

Dans ce communiqué, la Tunisie a par ailleurs condamné fermement le raid aérien qui a visé, samedi dernier, l’école militaire au sud de Tripoli ayant fait plusieurs morts et blessés.

La Tunisie réitère sa "condamnation du ciblage aveugle continu de civils innocents, ainsi que des installations civiles en Libye", lit-on dans le même communiqué.

"Cela constitue une grave menace pour la sécurité et la stabilité dans ce pays frère, et dans toute la région", a-t-il mis en garde.

Il a noté que "le recours continu à l’escalade militaire comme solution à la crise libyenne ne fera qu’aggraver et compliquer la situation, et saper les opportunités et les efforts pour reprendre le processus politique".

L’école militaire de Tripoli a été ciblée par un drone samedi tard dans la nuit en faisant 30 morts et 33 blessés, selon le gouvernement d’union nationale (GNA), qui a accusé l’"Armée nationale Libyenne (ANL)" conduite par le maréchal Khalifa Haftar d’en être l’instigateur, mais celle-ci a nié toute responsabilité dans ce bombardement.

L’ANL, basée dans l’est de la Libye, dirigée par le maréchal Haftar, mène une offensive depuis début avril pour conquérir la capitale libyenne, où siège le gouvernement d’union nationale, reconnu par l’ONU.

Les Nations unies, l’Union européenne et plusieurs autres pays ont condamné l’action militaire des forces de Haftar et l’ont considérée comme une atteinte à tous les efforts déployés pour parvenir à une solution politique en Libye qui mettrait fin à la crise dont s’engouffre le pays depuis 2011.

Selon un dernier bilan de l’Organisation mondiale de la santé, les combats aux abords de Tripoli ont fait au moins 2300 morts, ainsi que plus de 150.000 déplacés.

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