Trump et Clinton sur le même plateau télévisé pour parler défense

Donald Trump et Hillary Clinton partageront mercredi soir le même plateau de télévision –mais pas au même moment– pour parler défense, le candidat républicain promettant de renforcer l’armée s’il accède à la Maison Blanche.

AFP

Les prétendants à la présidence donneront sur la chaîne NBC leur vision du rôle d’un président américain "commandant en chef" (chef des armées), avant un premier vrai débat en face à face le 26 septembre.

Hillary Clinton sera la première à répondre aux questions des téléspectateurs, parmi lesquels beaucoup d’anciens combattants d’Irak et d’Afghanistan.

A quelques heures de l’émission, Donald Trump a redit devant ses partisans à Philadelphie (Pennsylvanie, est) que s’il accédait à la Maison Blanche, il ordonnerait à ses généraux de lui présenter dans les 30 premiers jours de sa présidence un plan pour vaincre le groupe Etat islamique (EI).

Le milliardaire a aussi affirmé qu’il augmenterait considérablement le budget de la défense.

L’armée a été tellement "affaiblie" qu’elle a besoin d’être renforcée à grande échelle, avec davantage de soldats, d’avions et de navires, a-t-il fait valoir.

Le milliardaire s’en est pris à sa rivale, ancienne secrétaire d’Etat, qui "a la gâchette facile et est très instable". "L’héritage de Hillary Clinton en Irak, en Libye, et en Syrie a entraîné seulement du chaos, de la souffrance et de la mort", a-t-il dénoncé.

– Anciens combattants outrés –

Devant des militants davantage habitués à des discours vagues, Donald Trump a évoqué une armée forte de 540.000 soldats, d’au moins 1.200 avions de combat, de 36 bataillons de Marines, et de 350 navires et sous-marins.

"Je demanderai au Congrès de compenser l’accroissement des coûts de défense. Dans ce processus, nous amaigrirons le gouvernement et le rendrons plus réactif au public", a détaillé le candidat.

Donald Trump devra toutefois convaincre mercredi une audience d’anciens combattants qui avaient été outrés quand le candidat avait tenu des propos controversés sur les parents d’un capitaine musulman tué en Irak en 2004, qui l’avaient interpelé à la convention démocrate.

Cette joute verbale avait valu à Donald Trump des remontrances publiques de ténors du parti républicain.

L’homme d’affaires a affirmé cette semaine avoir reçu le soutien de 90 militaires de haut rang.

Début août cinquante républicains ayant exercé d’importantes fonctions dans l’appareil américain de sécurité nationale avaient pourtant dénoncé l’ignorance et l’incompétence de Donald Trump qui serait, selon eux, "le président le plus dangereux de l’histoire américaine".

Sa rivale Hillary Clinton a redit mardi que le républicain était un "démagogue" au "tempérament inapte" à la fonction présidentielle.

Malgré les noms d’oiseaux échangés dans la campagne entre les deux candidats y compris sur les questions de sécurité nationale, le coordonnateur du renseignement américain James Clapper s’est dit mercredi impressionné par la première rencontre à la Maison Blanche entre l’administration actuelle, et les équipes de Donald Trump et Hillary Clinton.

L’émission de NBC a lieu au moment où les écarts entre Trump et Clinton dans les sondages se resserrent à deux mois du scrutin, Trump dépassant même sa rivale de 2 points dans un sondage CNN/ORC (à 45% contre 43%).

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