Une semaine après l’échec de la réunion de Genève, le huitième round de négociations organisées dans la capitale kazakhe par Moscou et Téhéran, alliés de Bachar al-Assad, et Ankara, soutien des rebelles, a permis à la Russie de relancer sa proposition de "congrès du dialogue national" syrien à Sotchi.
Il n’a cependant pas répondu à toutes les questions qui avaient empêché la tenue de cette réunion proposée dès la fin octobre à l’issue du précédent round d’Astana, notamment celles concernant la présence des Kurdes, considérées comme un chiffon rouge pour Ankara. La composition des forces invitées n’a pas été rendue publique.
"Les pays-garants confirment leur intention de coopérer dans le but de réunir le Congrès du dialogue national syrien à Sotchi le 29 et 30 janvier 2018 avec la participation de l’ensemble de la société syrienne", ont indiqué les délégations russes, turques et iraniennes dans un communiqué commun.
La Russie, la Turquie et l’Iran comptent tenir dans la ville du sud de la Russie une réunion préparatoire les 19 et 20 janvier, est-il précisé.
Après six ans d’un conflit qui a fait plus de 340.000 morts et des millions de déplacés et réfugiés, le pouvoir du président syrien Bachar al-Assad, appuyé par l’armée russe, a désormais repris l’avantage sur le terrain, mais la perspective d’un règlement politique reste au point mort.
L’armée syrienne a enregistré des victoires décisives ces deux dernières années, reprenant, grâce au soutien de l’aviation russe, la cité antique de Palmyre aux jihadistes du groupe Etat islamique (EI) , brisant le siège de Deir Ezzor, dans l’est, et chassant il y a tout juste un an les rebelles de leur bastion d’Alep, dans le nord. (afp)