Syrie: Pillay demande une enquête sur des exécutions extrajudiciaires à Khan al-Assal
Dans un communiqué, Mme Pillay a insisté pour que les auteurs des violations au droits international humanitaire et au droit international soient présentés à la justice, "qu’ils fassent partie des forces gouvernementales ou de l’opposition armée".
Des vidéos mises en ligne ces derniers jours montrent des éléments armés de la rébellion en train d’achever des dizaines de soldats de l’armée syrienne, dans la zone de Khan al-Assal, en périphérie d’Alep.
Pour la Haut-commissaire, "si elles s’avèrent authentiques, ces scènes d’exécutions doivent conduire à une enquête globale et indépendante pour déterminer si de tels actes prennent l’ampleur de crimes de guerre ou pas".
Selon elle, une équipe du Haut-commissariat aux droits de l’Homme s’emploie à recueillir sur place les témoignages et vérifier l’authenticité des images en question.
D’autre part, elle s’est félicitée du feu vert du gouvernement de Damas pour que des enquêteurs des Nations unies visitent trois sites pour savoir si des armes chimiques ont été utilisées dans les combats.
Jusqu’à présent, Damas refusait l’accès à cette zone, située dans la province d’Alep où, selon le régime, les insurgés auraient utilisé des armes chimiques en mars dernier.
Les Nations unies ont été saisies de 13 cas de possible utilisation d’armes chimiques. Dans le cas où les enquêteurs constateraient le recours à ces armes, ils ne sont pas chargés de dire qui les a utilisées.
Selon l’ONU, plus de 100.000 personnes ont été tuées en Syrie depuis le début de la guerre civile il y a deux ans et demi.