Très critiqué pour son récent veto à un projet de résolution du Conseil de sécurité de l’ONU condamnant les exactions des forces de Bachar al-Assad, Pékin a dépêché vendredi en Egypte un émissaire, Li Huaxin.
M. Li a rencontré lundi le secrétaire général de la Ligue arabe Nabil al-Arabi et poursuivra ensuite ses entretiens en Arabie Saoudite et au Qatar, a indiqué le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères Liu Weimin.
La Ligue arabe a annoncé dimanche qu’elle allait fournir un soutien politique et matériel à l’opposition syrienne et demander au Conseil de sécurité la formation d’une force conjointe ONU-Arabes pour mettre fin aux violences en Syrie.
L’émissaire spécial chinois pour le Proche et le Moyen-Orient, Wu Sike, se rendra lui aussi dans la région, du 19 au 23 février, pour défendre la position de la Chine, en Israël, dans les Territoires palestiniens et en Jordanie, a aussi annoncé M. Liu.
Le Premier ministre chinois, Wen Jiabao, a de son côté répondu mardi à ceux qui affirment que Pékin défend le régime de Bachar al-Assad.
"La Chine ne protègera absolument aucune des parties (au conflit), y compris le gouvernement", a dit M. Wen dans une conférence de presse lors d’un sommet Chine-Union européenne.
Pékin a opposé début février, avec Moscou, son veto à un projet de résolution du Conseil de sécurité de l’ONU condamnant les exactions des forces de Bachar al-Assad.
Ce double veto a déclenché l’indignation des Occidentaux et même la colère de plusieurs pays arabes. Il a été qualifié de "permis de tuer" par le Conseil national syrien, le principal groupe de l’opposition syrienne.