Dans le même temps, l’armée syrienne bombardait violemment des quartiers de Homs, ville du centre de la Syrie où les poches rebelles sont pilonnées sans relâche, et la ville proche de Qousseir qu’elle tente de reprendre après y avoir subi de lourdes pertes dans des combats contre des insurgés, selon un correspondant de l’AFP et une ONG syrienne.
Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), qui avait annoncé mercredi avoir obtenu le feu vert des autorités et des rebelles pour évacuer les civils de Homs, a indiqué que les négociations étaient "toujours en cours", selon le directeur des opérations Khaled Areksoussy.
Une quarantaine de personnes ont été tuées jeudi matin à travers le pays, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), notamment dans de violents combats à Armanaz dans la province d’Idleb (nord-ouest) et à Inkhel, dans la province de Deraa (sud).
Ces violences surviennent au lendemain d’une nouvelle journée sanglante qui a fait 98 morts, dont 53 civils, 35 soldats et 10 rebelles.
Selon l’OSDH, plus de 15.000 personnes, en majorité des civils, ont péri depuis le début de la révolte contre le régime de Bachar al-Assad en mars 2011.
Sur le plan diplomatique, la Ligue arabe a demandé la révision du mandat de Kofi Annan en Syrie pour que la communauté internationale puisse être "certaine" que les parties obéissent à son plan de paix, a déclaré le n°2 de la ligue Ahmed Ben Helli dans une interview à l’agence russe Interfax.
Ce plan de sortie de crise, qui préconise notamment un cessez-le-feu et un dialogue politique, est pour le moment dans l’impasse.