Présentant ses voeux aux autorités religieuses, le chef de l’Etat a saisi une nouvelle fois l’occasion de cet exercice imposé pour s’en prendre, sans le citer, au candidat socialiste à la présidentielle, comme il l’avait déjà fait la veille dans ses voeux à la culture ou ce week-end dans ceux à l’Outre-mer.
"Certains seraient bien inspirés de relire de temps en temps le texte de notre Loi fondamentale, cela leur éviterait de se donner la peine de chercher à y faire inscrire ce qu’elle contient déjà !", a-t-il dit après avoir rappelé que le principe de la laïcité de la République "est inscrit noir sur blanc dans le préambule de notre Constitution."
Il s’adressait implicitement à François Hollande qui, dans son discours du Bourget, a annoncé dimanche sa volonté, s’il est élu, d’inscrire la loi de 1905 dans la Constitution.
"Pourquoi revenir sur un consensus politique vieux de près d’un siècle ? Pourquoi prendre le risque de raviver une querelle religieuse qui a divisé les Français pendant des décennies jusqu’à menacer la République elle-même ?", a dit Nicolas Sarkozy.
"Notre pays a besoin plus que jamais d’unité et de rassemblement. Je refuse toute vision intégriste de la laïcité (…) qui consisterait à exclure de la sphère publique toute référence culturelle ou intellectuelle de la religion", a-t-il encore indiqué.