Alassane Ouattara: un génocide « pire qu’au Rwanda » évité en Côte d’Ivoire

Alassane Ouattara: un génocide
L’intervention menée par la France sous mandat de l’Onu en Côte d’Ivoire l’an dernier a permis d’éviter "un génocide pire qu’au Rwanda", déclare le président ivoirien Alassane Ouattara dans un entretien que publie mercredi le journal Le Monde.

L’interview est publiée à la veille d’une rencontre, jeudi, entre Nicolas Sarkozy et Alassane Ouattara dans le cadre d’une visite d’Etat en France du président ivoirien.

"Je viens d’abord remercier le président Sarkozy et son gouvernement pour l’intervention menée en avril sous mandat des Nations unies", dit Alassane Ouattara. "Sans elle, il y aurait eu, en Côte d’Ivoire, un génocide pire qu’au Rwanda. Abidjan, c’est 6 millions d’habitants. Tel que c’était parti, on aurait pu avoir un million de personnes assassinées".

Le génocide au Rwanda en 1994 a fait quelque 800.000 morts, pour la plupart de l’ethnie tutsie.

On estime que 3.000 personnes ont été tuées et plus d’un million d’autres déplacées lors des quatre mois de guerre civile qui ont ébranlé la Côte d’Ivoire après le refus de Laurent Gbagbo de céder le pouvoir à Alassane Ouattara, reconnu vainqueur de l’élection présidentielle de novembre 2010 selon des résultats certifiés par les Nations unies.

Le Monde demande notamment à Alassane Ouattara si son amitié avec Nicolas Sarkozy ne risque pas d’être un handicap en cas de victoire du candidat socialiste François Hollande à la présidentielle du printemps en France.

"Nicolas Sarkozy est bien mon ami", répond le président ivoirien. "Les relations d’Etat à Etat sont au-dessus des amitiés personnelles. D’ailleurs, quand Laurent Gbagbo a commencé à se dévoyer, le PS a pris ses distances avec lui. Je ne me mêle pas des affaires politiques françaises".

Laurent Gbagbo est actuellement poursuivi par la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye pour crimes contre l’humanité lors de la guerre civile consécutive à l’élection présidentielle ivoirienne, entre décembre 2010 et avril 2011.

Capturé en avril à Abidjan, l’ancien président ivoirien est le premier ancien chef d’Etat traduit devant la CPI depuis sa création, en 2002.

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