Sahara: l’initiative marocaine d’autonomie, un cadre idoine pour toute discussion sur la gestion des ressources naturelles

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L’initiative marocaine d’autonomie constitue un cadre idoine pour toute discussion sur la gestion des ressources naturelles au Sahara, ont souligné lundi à Genève plusieurs experts lors d’un séminaire international sur "la gestion des ressources naturelles dans les statuts d’autonomie".

Au cours de ce séminaire organisé au Palais des nations par la mission permanente du Maroc auprès du bureau des Nations unies à Genève, ces experts et universitaires venus de France, Danemark, Canada, Indonésie et d’Irak ont présenté les conclusions de leurs études comparatives entre les arrangements prévus dans l’Initiative marocaine d’autonomie pour le Sahara en matière de gestion des ressources naturelles et ceux mis en œuvre dans les statuts d’autonomie à Aceh (Indonésie), Kurdistan (Iraq), Nouvelle-Calédonie (France), Nunavik et Nunavut (Canada) et Groenland (Danemark).

Au terme de ce débat académique, les intervenants ont été unanimes à souligner l’importance des mécanismes de gestion des ressources naturelles prévus dans l’Initiative marocaine d’autonomie, par rapport aux standards internationaux. Ils ont de même mis l’accent sur l’ouverture de l’Initiative d’autonomie à la négociation par les autres parties, dans le cadre des Nations unies et des mécanismes de son approbation populaire, ainsi que sur les garanties constitutionnelles apportées à l’irréversibilité des arrangements de gestion durable des ressources naturelles.

Ils ont, d’autre part, salué les efforts consentis par le Maroc pour mettre à niveau la région du Sahara et combler les retards économiques qu’elle a accusés durant la longue période de colonisation espagnole.

A cet égard, le Pr Jean-Louis Roy, de l’Université de Montréal, a souligné que l’Initiative marocaine d’autonomie est indissociable de la dynamique des réformes constitutionnelles et politiques dans le Royaume. Ces réformes, a-t-il poursuivi, apportent une garantie sur l’engagement du Maroc à créer les conditions démocratiques nécessaires au succès des négociations politiques, engagées dans le cadre de l’ONU, pour parvenir à une solution politique de compromis, favorisant la réconciliation, la paix, la stabilité et l’intégration économique du Maghreb.

Le Pr. Alain-G. Gagnon, de l’Université du Québec à Montréal, a estimé pour sa part que la négociation est le seul moyen de parvenir à une meilleure gestion négociée des ressources naturelles de la région, dans le respect de l’intérêt de la Nation et son intégrité territoriale.

La prise en charge des besoins de développement autonome des populations locales doit aller de pair avec la préservation des compétences régaliennes de l’Etat central et la mise en œuvre du principe de solidarité nationale, a-t-il ajouté, relevant que "dans certains de ses aspects, l’Initiative marocaine va plus loin que l’autonomie en Espagne ou au Québec, ce qui lui confère une richesse unique".

Pour sa part, le Pr Séverine Blaise, de l’Université de la Nouvelle Calédonie, a noté qu’à l’instar de la Nouvelle-Calédonie, l’Initiative marocaine prévoit une autonomie économique très large. Compte tenu des ressources limitées au Sahara, Mme Blaise a fait remarquer que leur gestion n’a ni la même importance ni les mêmes enjeux que dans le contexte de la Nouvelle-Calédonie, soulignant que cette question n’a été discutée qu’en 2011 entre les parties, dans le cadre de l’approche novatrice de l’Envoyé personnel du SG de l’ONU.

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Dans sa présentation de l’autonomie économique du Kurdistan, le Pr. Saad Jawad, de l’University of London, a insisté sur l’importance accordée par l’Initiative marocaine à la question du bien-être de la population du Sahara. Cet aspect n’a été pris en compte que très tardivement dans le contexte du Kurdistan. Bien plus, l’Initiative marocaine prévoit le contrô le par les organes de la région sur toutes les activités locales liées au bien-être quotidien des populations, tant sur le plan économique que social et culturel. Elle prévoit dans son article 13 que la région du Sahara disposera des ressources financières nécessaires pour son développement.

De son côté, Dr Lise Lyck, professeur à l’Ecole of Business de Copenhague, a relevé que les régions de Groenland et du Sahara ont connu un développement colossal, grâce aux efforts du Danemark et du Maroc. La négociation du Statut d’autonomie au Sahara devrait favoriser une réponse consensuelle et durable à la gestion des ressources naturelles. Ce qui est largement prévu dans l’Initiative marocaine d’autonomie.

Enfin, le Dr. Achim Wennmann, chercheur à l’Institut supérieur des Etudes Internationales de Genève, a relevé la pertinence des arrangements prévus par l’Initiative marocaine d’autonomie, en matière de gestion des ressources naturelles, par rapport à l’autonomie économique d’Aceh.

L’Initiative marocaine d’autonomie est conforme aux standards internationaux en la matière, y compris la gestion des ressources naturelles, car elle met en place un système démocratique réel, dans lequel la population de la région du Sahara jouira pleinement de ses droits et libertés ainsi que de la prospérité économique et sociale, a-t-il noté, estimant que les processus de sa négociation et de son approbation permet son appropriation par les populations concernées.

Ce séminaire s’inscrit dans le cadre d’une série de rencontres internationales que la Mission du Maroc à Genève a organisées en 2009, 2010 et 2011 sur "les dimensions des droits de l’Homme et de démocratie", "la satisfaction au principe de l’autodétermination" et "la gouvernance dans l’Initiative marocaine pour la négociation d’un Statut d’autonomie pour la région du Sahara".

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