S&P confiant dans le maintien de la note AAA de la France

S&P confiant dans le maintien de la note AAA de la France
La présidente de l’agence de notation Standard & Poor’s pour l’Europe francophone s’est dite jeudi confiante dans le maintien de la note AAA de la France, assortie d’une perspective stable.

L’agence américaine a récemment provoqué l’émoi sur les marchés en annonçant qu’elle retirait aux Etats-Unis leur "triple A", la notation la plus élevée, ce qui a suscité des interrogations sur la capacité des autres pays "triple A", dont fait partie la France, à conserver leur note.

"La note de la France est AAA stable comme une quinzaine de pays dans le monde", a déclaré Carole Sirou, sur la radio RTL. "C’est le cas depuis 1975 malgré, je dirais, les hauts et les bas que notre pays a pu rencontrer."

"Nous sommes confiants sur cette note AAA stable", a-t-elle ajouté."Nous avons confirmé et nous continuons de confirmer le AAA stable de la France."

Priée de dire si l’adoption d’une "règle d’or" pourrait favoriser le maintien de la note française, Carole Sirou a répondu que "des éléments réglementaires peuvent être un plus", tout en soulignant que l’agence de notation examinait surtout la trajectoire des Etats en termes de déficits et d’endettement et l’engagement des pouvoirs publics en la matière.

Le président français Nicolas Sarkozy et la chancelière allemande Angela Merkel se sont prononcés mardi en faveur de l’adoption par tous les pays de la monnaie unique d’une règle d’or de bonne gestion de leur finances publiques. (voir ïID:nLDE77F152û et ïID:nLDE77F151û)

La question fait polémique en France, où le Parti socialiste a exclu d’apporter les voix nécessaires à l’inscription de cette mesure dans la Constitution lors d’un vote du Congrès comme le souhaite le chef de l’Etat.

Interrogée sur les critiques contre les agences de notation qui ont redoublé après la décision de S&P sur le "triple A" américain, Carole Sirou a rappelé que la dette des Etats était notée depuis 35 ans, tout en reconnaissant que les nuances dans la gamme des notes n’étaient pas toujours "bien perçues".

"On est là pour vous permettre à vous, si vous décidez demain d’acheter de la dette américaine ou de la dette allemande, vous dire ‘est-ce un bon risque, est-ce un moyen risque, est-ce un faible risque’ ?", a-t-elle expliqué.

"En ce moment, c’est vrai que c’est un message qui est parfois très difficile à faire passer", a-t-elle ajouté.

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