"Nous savons que vous participez, avec Sarraj, aux efforts qui visent à trouver des accords satisfaisants pour les deux parties", a déclaré Sergueï Lavrov, selon l’agence de presse RIA-Novosti. "Nous soutenons votre démarche en vue de la conclusion de ces accords", a-t-il affirmé.
Le haut responsable russe a réitéré son soutien aux efforts "visant à intensifier le processus politique pour parvenir à une solution politique et au rétablissement total de la souveraineté de votre pays", tout en notant que "malheureusement la situation en Libye reste compliquée, la menace terroriste n’a pas été vaincue."
De son côté, le maréchal libyen, chef d’une force autoproclamée, l Armée nationale libyenne (ANL), s’est dit "assuré que la Russie restera notre amie proche et ne refusera pas de (nous) aider", selon l’agence de presse Interfax.
Il a également appelé Moscou à jouer un rôle dans les discussions entre Libyens: "Nous serions très heureux si la Russie pouvait aider en quoi que ce soit à ce sujet", a-t-il déclaré.
"Nous n’avons pas discuté du rôle concret de la Russie, mais nous sommes pour un rôle de la Russie dans ce processus, quel qu’il soit", a précisé le maréchal libyen.
Fin juillet, Khalifa Haftar et Fayez al-Sarraj se sont mis d’accord sur une déclaration en dix points dans lesquelles ils s’engagent notamment à un cessez-le-feu et à organiser des élections le plus rapidement possible, lors d’une rencontre en région parisienne sous l’égide du président français Emmanuel Macron.
Revenu de vingt ans d’exil en 2011 au moment de la révolution libyenne, le maréchal Haftar est soupçonné par ses détracteurs de vouloir prendre le pouvoir en Libye et de n’avoir aucune intention de se soumettre au pouvoir civil.
Fayez al-Sarraj, installé depuis mars 2016 à Tripoli à la suite d’un accord sous l’égide de l’ONU, peine à asseoir l’autorité de son gouvernement, alors que le pays, riche en pétrole, a sombré dans le chaos depuis la chute du colonel Kadhafi fin 2011.
Avec AFP